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 ft Ryan ✂ Coffee time.

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MessageSujet: ft Ryan ✂ Coffee time.   ft Ryan ✂ Coffee time. EmptyDim 6 Déc - 16:41

Il y avait des jours où les urgences étaient mon endroit préféré au monde et d'autres où il était le dernier endroit sur terre où je voulais être. Pourtant, j'étais contraint et forcé d'y aller. Tous les jours même. Plusieurs fois par jour, même. Et j'étais assez malade pour aimer entendre le bip qui m'indiquait qu'il était temps pour moi de m'y rendre. Les médecins sont tous un petit peu masochistes dans l'âme. Tous fou, c'était certain. J'avais perdu l'habitude de croire qu'il pouvait en être autrement. J'avais cessé de voir mon métier comme la preuve d'un héroïsme quelconque. Les médecins étaient de grands malades se soignant en soignant les autres. Et il en allait probablement de même pour toutes les autres professions soignantes. Jean avait l'habitude de dire qu'elle était probablement plus malade que ses patients. Elle traînait dans les murs de l'hôpital en riant et en parlant fort, « comme une hystérique », passait du rire aux larmes « comme une bipolaire » et se qualifiait mille fois de mille noms de maladies que je ne retenais presque jamais. Parfois, elle me regardait intensément, de ses grands yeux verts et elle me disait « Toi, tu dois être aussi fêlé que tes patients sont brisés. Tu aimes tellement les trauma en tout genre... »

J'avais l'habitude de lever les yeux au ciel quand elle faisait ça, de maugréer qu'elle devait arrêter de pratiquer et commencer à consulter et elle partait dans les couloirs, riant fort et essuyant ses yeux larmoyants de son fou rire. Ça me manquait tant. Elle avait raison, finalement. J'étais bel et bien fêlé. Aussi fêlé que mes patients brisés. Mais je continuais de sourire et de hocher calmement la tête alors que je terminais la contention du patient qui avait fait le choix ce matin de faire un soleil avec son scooter. « Cette atèle va juste maintenir votre jambe le temps qu'on prépare un bloc. Il va falloir opérer, enlever les petits éclats d'os et tout remettre en place pour que votre tibia puisse se reconstituer », expliquais-je au patient. « Des questions ? »

Bien sûr qu'il en avait. Ils en avaient tous. Aux urgences, on réduisait les explications au strict minimum, alors des questions, les patients en avaient tous par centaines. De « Est-ce que je vais avoir mal ? » à « Je peux quand même retourner à mon poste de travail dans une heure ? ». Alors après avoir expliqué que ça ne serait pas une partie de plaisir, mais qu'il aurait droit à des médicaments antalgiques, qu'il aurait sa jambe plâtré pendant au moins un mois et demi et qu'il ne pourrait pas prendre une douche aussi longtemps que ça serait le cas, je refermais le rideau du box et poussait un soupir, m'étirant d'avoir été trop longtemps dans la même position le temps de mettre la contention en place.

Rejoignant la banque, je cherchais un moment sur cette sorte de bar le dossier du patient que je venais d'aller voir. Vérifiant pour la seconde fois les constantes, les informations qui pourraient contre-indiquer un passage au bloc, j'indiquais mes propres constats d'examen, mes actions et l'opération prévisionnelle, avant d'attraper le téléphone pour pouvoir négocier une intervention. Alors que j'étais en train de batailler avec la secrétaire pour trouver un petit créneau dans la journée, je vis Ryan Cartwright arriver à son tour. Je lui offris un sourire tout en indiquant à mon interlocutrice que je me contrefichais que son poste se termine à 16h45, que j'avais besoin d'une équipe opératoire et d'un bloc et pas d'une gratte-papier. J'obtins finalement gain de cause, me faisant joliment appelé au passage et raccrochait en regardant l'heure. « Bonjour, Dr Cartwright. Comment vont les affaires ? Tu as le temps pour un café ? C'est moi qui régale ! » Je fis une légère pause avant de me gratter l'arrière de la tête. « Bon avec la machine à café de votre salle de pause, mais c'est l'attention qui compte, non ? »
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MessageSujet: Re: ft Ryan ✂ Coffee time.   ft Ryan ✂ Coffee time. EmptyDim 6 Déc - 21:39


Coffee time
Brennan Driscoll & Ryan Cartwright


Trois heures plus tôt, les ambulanciers avaient déboulé aux urgences avec sur leur brancard, une petite fille de huit ans. J’avais donc laissé un interne finir mes sutures pour me diriger vers les nouveaux arrivants. L’ambulancier poussant le brancard commença son speech habituel mais extrêmement important. « Madison Haynes, huit ans, renversée par une voiture alors qu’elle faisait du vélo devant chez elle. Possible traumatisme crânien, réflexes pupillaires bons et rythme cardiaque stable. » J’avais alors pris en charge la patiente et m’étais adressée à un interne qui traînait dans le coin. « Bipez la neuro, je veux un scanner pour écarter toutes lésions cérébrales possibles. » Et puis l’ambulancier avait continué. « Fracture ouverte du bras gauche, on l’a mise sous sédatifs. On a prévenu ses parents, ils ne devraient pas tarder. » Les sédatifs expliquaient pourquoi la patiente ne pleurait pas ou n’hurlait pas, elle était consciente mais dans les vapes. Je vérifiais une nouvelle fois ses pupilles qui se contractèrent –aucun signe de lésions cérébrales graves, c’était bon signe. Et puis j’avais pris le relai et les ambulanciers avaient disparus. Toujours au même interne, je criais « Bipez Reynolds en ortho, fracture ouverte du radius gauche. Dîtes leur de préparer un bloc tout de suite, il faut s’occuper de son bras. Et les parents de la petite ne vont pas tarder à arriver, vous vous occuperez d’eux ! » L’interne avait hoché la tête et était parti en courant. Cela me rappela l’époque où moi-même j’étais interne et réactive aux ordres hurlés par mon résident ou mon titulaire. Je me penchais alors au-dessus de ma patiente « Bonjour Madison, je m’appelle Ryan, je suis médecin et je vais m’occuper de toi jusqu’à ce que tes parents arrivent. » L’interne était revenu quelques instants plus tard, déclarant que le bloc était prêt et qu’ils n’attendaient plus que nous. Je poussais donc le brancard de ma patiente et vers les portes donnant vers l’intérieur-même de l’hôpital et fis signe à mon interne dévoué. « On l’emmène au bloc et tu reviens attendre ses parents ici. » Il hocha la tête et me suivit, direction les blocs opératoires au premier étage.

Arrivée là-haut, ma meilleure amie Esther, chef du service d’ortho m’avait proposé de l’assister sur cette intervention et j’avais accepté. J’avais renvoyé l’interne en lui disant de me biper si nécessaire, chose qu’il n’avait pas faite. A la fin de l’intervention –qui avait été un succès total, j’étais redescendue aux urgences. En arrivant, mon résident, ami et binôme en or, Brennan Driscoll était au téléphone et bataillait pour obtenir un bloc. Il me sourit et je lui rendis son sourire. Un regard autour de moi m’indiqua que les urgences étaient calmes et que les internes se débrouillaient très bien à gérer les quelques cas bénins. Il raccrocha au moment où je déposais le dossier de la petite Madison à la secrétaire. « Dr. Driscoll. Tout va bien, je viens de finir de remettre un radius en place sur une petite de huit ans qui s’est faite renversée alors qu’elle jouait devant chez elle. Et toi ? » La secrétaire prit le dossier et m’indiqua que mon interne avait pris les parents en charge il y a un peu plus de deux heures. « Super, vous pouvez les rediriger vers le docteur Reynolds s’il vous plaît ? C’est elle qui s’occupe de la patiente désormais. » Avec un grand sourire je me tournais vers mon ami. « Avec plaisir, je viens de passer trois heures au bloc, j’ai bien besoin d’un petit remontant. » Je ne pus retenir mon rire lorsqu’il m’invita dans ma propre salle de pause. « Allez, ça le fera pour cette fois ! » Nous nous dirigeâmes donc tous les deux vers la salle de pause. La journée était loin d'être fini et il fallait se préparer à toutes éventualités aux urgences, alors j'allais profiter de cet instant de calme pour me ressourcer un petit peu. « C’est plutôt calme cet après-midi, à part ma petite patiente il n’y a pas eu de cas graves. Les internes vont pouvoir s’exercer à suturer quelques plaies. » Je souris. Lui comme moi nous souvenions parfaitement de cette époque où les sutures et les patients jugés trop « classiques » pour nos supérieurs, nous étaient réservés.
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MessageSujet: Re: ft Ryan ✂ Coffee time.   ft Ryan ✂ Coffee time. EmptyLun 7 Déc - 21:14

J'aimais travailler avec Ryan. C'était bien, facile, ça coulait de source. Elle se fichait de ce qui avait pu se passer il y a un an, de mon pétage de plombs. Elle se fichait que je ne sois pas encore titulaire, que tout ça m'ait retardé dans la suite logique de ma montée en grade. Elle savait ce que je valais dans l'action, elle avait confiance en moi quand ça chauffait aux urgences et elle savait évoluer avec moi presque sans parole. J'adorais l'idée d'avoir un tel binôme. Une partenaire et pas une supérieure. J'avais déjà vu ça chez certains titulaires. Une connivence, une confiance et un professionnalisme tel qu'ils évoluaient de concert sur une musique silencieuse, aussi coordonné que deux danseurs professionnels. J'étais comblé et fier d'avoir ce genre de partenariat avec quelqu'un comme Ryan Cartwright. Travailler avec elle était facile, presque logique... presque comme si je pouvais regretter d'avoir préféré la traumatologie aux urgences... Non... Non peut-être pas à ce point. Oui, finalement, c'était encore mieux d'avoir chacun sa spécialité. Nous étions complémentaires et pas adversaires. A aucun moment nous ne l'avions été.

Elle me raconta qu'elle venait de remettre un radius en place, me racontant brièvement la cause de la mésaventure de sa petite patiente, avant de me retourner la politesse en me demandant ce qu'il en était de moi. « Comme tu vois, je bataille pour obtenir un bloc pour un jeune homme qui a fait un soleil avec son scooter. Fracture fermée sans atteintes nerveuses, mais comminutive. Tu connais mon amour des puzzles », ajoutais-je avec un demi-rire. « Je vais donc peut-être devoir m'y coller si aucun ortho ne veut le prendre. »

Je la laissais régler les derniers détails de son cas et annoncer le passage de relais avant de lui proposer d'aller boire un café. Elle accepta avec plaisir et nous prîmes ensemble la direction de la salle de pause des urgences. Elle émit alors une remarque sur le fait que les urgences étaient plutôt calmes en ce moment et que les internes allaient pouvoir travailler leurs sutures à loisir. Je lui offris un sourire, miroir du sien, alors que je voyais exactement ce qu'elle avait en tête. A l'époque, je me souviens que tout était prétexte à l'exercice. Nous pouvions nous jeter sur la moindre plaie dans l'espoir de poser même un ou deux points et ainsi perfectionner notre technique. En fait, tout était prétexte à se jeter dessus. Les points, les drains, les intubations,... Nous étions des acharnés de la pratique, le moindre petit espace laissé par nos supérieurs faisait notre joie. Puis ensuite, nous avions commencé à aller au bloc, à assister notre titulaire, notre résident, jusqu'au jour glorieux de la première incision, des mains dans la chair, de la prise de risque, de la prise de décision... Nous en avions fait du chemin, mais la tête était encore bien pleine de nos premières expériences.

« Si on commence à parler comme ça à notre âge, qu'est-ce que ça sera dans vingt ans ? », questionnais-je en tirant deux tasses du placard et de préparer une cafetière. Pendant que l'eau chauffait et le café infusait, je me tournais de nouveaux vers Ryan. « Et puis tu as de l'avance sur moi, toi tu n'as plus à faire tes preuves, tu peux leur donner tous tes points sans remords... » Moi si. J'avais encore tout à prouver. Plus que la majorité des résidents ayant mon niveau. Parce que je n'avais pas à prouver que j'étais un bon médecin. J'avais à prouver que j'étais une personne capable de supporter la pression du métier.
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