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 Besoin de rien, envie de toi... (ft. James)

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MessageSujet: Besoin de rien, envie de toi... (ft. James)   Besoin de rien, envie de toi... (ft. James) EmptyVen 27 Nov - 0:46


Besoin de rien, envie de toi...

Il est sept heures du matin au Menphis Wave. Le calme a finit par regagner les couloirs, le service pédiatrique reste encore endormi. Derrière le comptoir de l'accueil, des infirmières et des médecins se côtoient, veillant sur le sommeil de leurs patients. Aucun autre endroit de la bâtisse ne fait autant écho à l'apaisement pour Jade. L'endroit est coloré, chaleureux... A partir de quel âge les adultes finissent-ils en adoration devant les enfants? Car cela sonne comme une évidence, les grands de ce monde sont prêts à tout pour sauver la vie d'un gamin. Et qu'importe que ce dernier soit en vérité la terreur de son école; parce qu'il n'a pas encore atteint un âge à deux chiffres, il s'est révélé être l'objectif d'une mission.

La Petterson a eu du mal à se faire à ce nouvel environnement. Elle qui était plutôt le loup solitaire avant que tout ne dérape. Fille unique, vivant seule avec sa mère dans ce quartier qui l'a effrayé pendant des années. Petite, elle ne comprenait pas pourquoi ils ne pouvaient pas partir. A ses yeux, déménager n'était qu'une formalité. Et puis les années ont filé à une vitesse folle. Jade a grandit, mûri, appris à se défendre des menaces de la rue. Aujourd'hui, la jeune fille comprend l'acharnement de sa mère à lui apprendre la tolérance, la générosité, l'abnégation et qu'importe le regard des autres, car il est toujours simple de critiquer. Moins d'agir, honnêtement, dans un tel quartier. Elle aime penser que parfois son passé difficile lui a permis de devenir une bonne personne. Quelle a eu de la chance de s'instruire dans un tel contexte. Non, qu'est-ce qu'elle raconte! Personne ne mérite de vivre dans de telles conditions, la peur au ventre. Personne ne devrait dériver dans l'illégalité parce que le monde lui a laissé croire qu'il n'avait pas le choix. Que c'était comme ça, qu'il avait été désigné pour remplir ce rôle décrié de la société...

Or... Un bruit de chariot se fit entendre au niveau du couloir ce qui fit sortir la patiente de ses pensées. Elle ne dormait pas, cela faisait bien longtemps que son horloge biologique l'avait éveillée. Habituée à peu dormir, depuis son arrivée à l'hôpital, combien d'heures de sommeil avait-elle réussi à aligner? Outre son incapacité à dormir longtemps, une douleur sourde et discrète venait lui triturer l'esprit. Et quand, au début, elle avait été placée sous morphine c'était les images qui s'étaient invitées. Le bruit des rafales, l'odeur et le goût ferreux du sang. Jade n'avait pas voulu l'admettre pourtant elle était bel et bien traumatisée. Forte, tu es forte ma fille que sa mère lui répétait sans cesse...

Une jeune femme arriva sur la pas de la porte de sa chambre. Pièce qu'elle partageait avec une autre patiente, une petite fille  deux fois plus jeune quelle atteinte d'une maladie génétique rare. Elle était gentille et n'empiétait pas sur le besoin de solitude de Jade. Il devait s'agir d'une infirmière. Elle s'approcha du lit de la plus jeune pour vérifier ses constantes ainsi que lui remettre sa couverture sur les épaules. Puis elle se tourna vers la Petterson. Jade conserva ses yeux ouverts, à quoi bon faire semblant? « Il faut dormir Birdy. Tu n'as pas d'examens de prévus aujourd'hui, tu peux rester au lit plus longtemps. » Lui murmura t-elle. La femme était adorable mais pourquoi restait-elle butée à ce point? Avec le temps elle savait pourtant que Jade n'était pas une grande amie du sommeil. « Tu sais si James est là? »

La patiente n'avait besoin de rien, ni douleur, ni humeur maussade. Elle se sentait en vérité en bien meilleure forme que ces derniers jours. Toujours aussi faible certes, une potentielle opération dans les jours à venir, de la rééducation qui s'annoncerait longue... Pourtant Jade se sentait bien. Et elle avait une idée derrière la tête. James faisait partit du plan qu'elle avait élaboré durant la nuit. Elle n'avait rien à perdre de le demander. « Il est de garde il me semble mais on ne va pas le déranger maintenant tu comprends? » Zut! La jeune fille allait devoir utiliser la ruse pour parvenir à ses fins. « Il m'a dit qu'il fallait qu'il soit là lorsque je serai prête à aller à la selle depuis mon opération. » Qu'un demi-mensonge finement tourné. Déjà trois jours que son transit était revenu mais en effet c'était lui qui faisait le suivi postopératoire de la Petterson. « Maintenant Jade? » L’intéressée acquiesça la tête voulant se montrer la plus sérieuse possible. « Je vais voir pour le biper alors mais tu ne fais pas de bruit hein? Je peux te faire confiance? Tu ne te lèves pas tant que quelqu'un n'est pas revenu. » Et l'infirmière finit par sortir de la chambre, hâtive.


Dernière édition par Jade Petterson le Ven 27 Nov - 14:17, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Besoin de rien, envie de toi... (ft. James)   Besoin de rien, envie de toi... (ft. James) EmptyVen 27 Nov - 11:53

Parfois les gardes sont paisibles. Elles peuvent aussi être trop courtes comme trop longues alors que les secondes s’égrènent comme des minutes voire des heures. Elles lui paraissaient interminables. Alors, Arryns s’était installé dans la salle de repos. Il s’était laissé tomber sur un lit, feuilletant une revue scientifique sur des avancées énormes quant à l’utilisation des cellules souches, ce qu’il trouvait intéressant, sans pour autant être une révolution majeure pour l’heure. Cela viendrait. Parcourant les différents articles, il pensait être suffisamment en forme pour tenir toute la garde ainsi, sauf qu’en un instant, ses yeux se fermèrent et il sombra dans les limbes du sommeil. Pour une fois, il ne revit pas les images de l’hôpital de San José qui lui donnaient la nausée, il ne revit pas ce petit poupon intubé dans tous les sens, dont le corps avait cessé de respirer en quelques secondes, bouleversant le couple de fortune qu’il représentait avec la mère de l’enfant. Non, ce soir, il rêva d’un long voyage en mer sur un voilier, seul mais tellement heureux. La mer c’était son lieu d’évasion. Face à cette immensité, il se sentait tout petit, mais renaitre. Un bruit strident et répétitif lui parvint à l’oreille et le rêve s’évanouit alors qu’il relevait la tête, légèrement groggy, appelé par une infirmière du service. Pas le temps de s’étirer, il se leva immédiatement, craignant pour le pire et partit à grands pas dans le couloir, cherchant à effacer les plis de sa blouse légèrement froissée par son escapade dans les bras de Morphée. Il n’avait du dormir qu’une vingtaine de minutes, mais ça suffisait pour le requinquer. Arrivant au bureau des infirmières, il passa la tête pour demander : « Bonjour ! Un problème ?! » La politesse était de mise, d’ailleurs il se retenait de ne pas bailler à tout bout de champ. Une des infirmières se leva alors pour venir vers lui en lui expliquant la situation. « C’est Jade, Docteur Arryns, elle dit qu’elle a besoin d’aller à la selle et que vous êtes censé être là la première fois. » Il était fier de ne pas être très expansif car la surprise qui le gagna n’apparut pas sur son visage. Il était étonné de cette demande puisque l’enfant était déjà passée par ce stade depuis quelques jours. Mais si elle avait usé de l’excuse, c’est qu’elle requérait sa présence, alors il joua le jeu. « Oh ! Oui, merci de m’avoir prévenu, Mary ! Je m’en occupe ! » Il riait intérieurement du génie de la jeune fille qui l’impressionnait par sa malice. Et puis, au fond, s’il n’opérait pas, il pouvait bien s’occuper d’elle. Ca lui faisait d’ailleurs plaisir qu’elle demande après lui et lui rappelait les paroles qu’il avait lancées à Austeen au sujet de l’attention qu’ils pouvaient accorder aux enfants. Ouvrant doucement la porte de la chambre, sachant que Jade la partageait, il referma derrière lui, avant de contrôler le moniteur d’Ashleigh d’un regard. Tout était en ordre, elle dormait paisiblement. Et puis, il s’approcha de Jade, préférant demander : « Tout va bien princesse ? » Il essayait de ne pas parler trop fort afin de ne pas éveiller Ashleigh qui elle avait besoin de bien plus de sommeil que Jade. Souriant en s’installant sur le rebord du lit de l’adolescente, il se retint de rire : « Tu sais que c’est pas bien de mentir aux infirmières ? La prochaine fois, dis-leur juste que je t’ai donné mon accord de me biper à n’importe quel moment. » On pouvait lire de la malice dans son regard. Chaque enfant devait savoir qu’il leur était dévoué, qu’il serait disponible à tout moment pour eux, même quand il n’était pas de garde. Jade paraissait avoir repris un peu de couleurs, mais elle était encore faible, ça se voyait aux traits de son visage. Elle était passée si près de la mort. Rien que cette éventualité faisait froid dans le dos du chirurgien. La jeune fille avait été courageuse. « Tu te sens comment ? Tu veux aller faire un tour ? » Suggéra-t-il comme une évidence. Il ne servait à rien de lui demander de se rendormir. Quand l’horloge biologique est réglée, vous pouvez tout essayer vous ne trouverez pas le sommeil. Le fauteuil n’attendait qu’elle. A moins qu’elle ait une meilleure idée, et avec elle, il fallait s’y attendre.
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MessageSujet: Re: Besoin de rien, envie de toi... (ft. James)   Besoin de rien, envie de toi... (ft. James) EmptyVen 27 Nov - 23:39


Besoin de rien, envie de toi...

Le temps lui paru extrêmement long. Sans doute était-ce l'impatience de revoir son médecin préféré. Il avait été là dés le premier jour et même si les derniers souvenirs que Jade avait de lui ce jour là n'étaient pas forcément bons, James l'intriguait. Au début il avait semblé gentil et puis ce fut la seule voix terrifiante qui parvint aux oreilles de la jeune fille. Il débitait de longues phrases à voix haute dont la complexité des termes ferait pâlir n'importe quel patient. Jade avait fini par paniquer, lui s'était retiré, disparu, envolé. La dernière image de ce médecin était lorsqu'il s'était rapproché d'elle, un air énervé sur le visage et avait planté cette aiguille dans son bras. L'injection avait commencé à se dissiper et puis trou noir.
Heureusement il avait su se rattraper dans les jours qui suivirent. Toujours un mot gentil lorsqu'il passait la voir. Il semblait prendre son travail très au sérieux. Enfin... Pas comme le Dr. Austeen. Elle lui avait paru plus cartésienne bien qu'austère. Bref, ce n'était plus à l'ordre du jour. Jade s'était attachée petit à petit à cet homme regorgeant d'affection à revendre et même s'il ne s'agissait que d'une relation médecin/patient, Jade rêvait de passer plus de temps avec lui. De rire un peu, découvrir les secrets de l'hôpital mais aussi comprendre pourquoi tous les médecins se baladent un stéthoscope autour du cou. Est-ce un outil aussi magique comme tout le monde laisse l'entendre?

Il ne fallut en vérité guère plus de dix minutes à l'infirmière pour avertir le résident et que ce dernier arrive dans la chambre. Il ressemblait à un voleur, à sa manière d'être discret, marchant presque sur la pointe des pieds en direction de sa voisine de lit. Il ne resta cependant pas bien longtemps auprès de la plus jeune, se reconcentrant sur la raison de sa venue. C'est à cet instant que Jade le trouva impressionnant, sa silhouette sombre, immense, formant une ombre allant du sol au plafond. Les lumières des moniteurs amplifiant l'effet. « Tout va bien princesse ? » lui dit-il doucement. Sa voix était bien différente des autres fois. James faisait en sorte d'être proche de la jeune fille, de la mettre en confiance pour qu'elle puisse lui dire tout ce qu'elle avait à lui dire. Il s'installa sur le bord de son lit et Jade essaya automatiquement de lui laisser une place convenable. Ses mouvements restants laborieux avec tout ce qu'elle avait enduré depuis plus d'une semaine. « Tu sais que c’est pas bien de mentir aux infirmières ? La prochaine fois, dis-leur juste que je t’ai donné mon accord de me biper à n’importe quel moment. » Il lui souriait alors elle le lui rendit. « Elle aurait pas accepté qu'on te dérange pour rien en pleine nuit. » Ce n'était ni une excuse ni une justification seulement ce dont était convaincu Jade.

Il ne l'embêta pas plus à ce propos, conservant malgré tout son rôle de médecin. « Tu te sens comment ? Tu veux aller faire un tour ? » La jeune fille n'aurait jamais crû qu'il la comprenne aussi bien. C'était la première fois qu'ils avaient l'occasion d'échanger tous les deux sur autre chose que ses bilans postopératoires et la suite de son hospitalisation. Or il avait de suite saisi, sans même un mot. James était un magicien. Et il allait tellement lui faciliter la vie, nullement besoin de lui faire plaisir et de la manipuler, il était là, à son écoute alors que rien ne l'obligeait à venir en cette heure matinale. De plus sa proposition l'étonna. La patiente s'était déjà déplacée depuis son opération mais l'endroit le plus loin atteint avait été la salle d'eau, en dehors du service de radiologie. « Ça va pas trop mal. » dit-elle d'abord détachée puis elle enchaîna les yeux brillants. « C'est vrai?! Je peux sortir de mon lit maintenant? » Nous avons tous une liberté de libre circulation comme on dit et pourtant cette dernière est tellement obstruée par les blessures qu'a reçu Jade... Le simple fait de pouvoir être autre part que sur ce matelas trop dur une fois réveillée lui paraissait incongru.

« En fait j'adorerai faire un tour. » La Petterson prit appui sur ses avants-bras pour se redresser mais le bas de son corps ne semblait pas décidé à suivre le mouvement. Et puis il fallait en même temps qu'elle relève l'oreiller. Tout en veillant bien entendu à ne pas trop tirer sur ses cicatrices encore jeunes. Elle voulait se débrouiller toute seule, bon sang! Elle avait quatorze ans, pas cinq! Mais avait-elle vraiment le choix? Jade ne demanda pas à James vocalement mais lui fit seulement comprendre d'un regard, légèrement mal à l'aise.

Si elle avait été en possession de tous ses moyens, une fois assise face à son auditeur, elle se serait rapprochée de lui, timide et lui aurait murmuré à l'oreille sa demande. Pourtant même la magie que les médecins et membres du service s'efforcent de donner à ces couloirs ne suffisent pas à effacer la réalité. Jade est actuellement dépendant pour chacun de ses mouvements. Elle se contenta donc de lui faire part de sa requête. « Tu penses que tu pourrais m'emmener voir le lever du soleil? »

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MessageSujet: Re: Besoin de rien, envie de toi... (ft. James)   Besoin de rien, envie de toi... (ft. James) EmptyDim 29 Nov - 20:36

Jade n’avait pas forcément vu le meilleur de James au premier abord. Lors de son opération, tout le monde était sous pression, et le résident s’était laissé prendre au piège par le stress communicatif et avait perdu patience. Pour autant, il s’était immédiatement attaché à la petite fille et s’était promis de tout faire pour qu’elle s’en sorte. Par la suite, une fois transférée dans son service, James avait fait en sorte de passer la voir aussi souvent que possible, pour la rassurer et surtout vérifier que son état n’empirait pas. Elle avait frôlé la correctionnelle, et il était soulagé qu’elle ait pu s’en sortir. La crainte demeurait cependant puisqu’il était possible qu’on la réopère prochainement. Mais pour l’heure, elle était tirée d’affaire. Jade, elle n’avait eu besoin de faire grand-chose pour l’attendrir. Elle était intelligente, rusée et débordait d’énergie et de créativité. L’adolescente avait toujours plein de choses à raconter, à dire, et ça permettait à James d’en apprendre un peu plus sur elle. Même si elle était passée près de la mort, elle semblait apprécier la vie et se contenter d’un petit rien. Elle lui rappelait un peu ses sœurs quand elles avaient son âge. En fait, il la voyait comme une nouvelle petite sœur qu’il pouvait protéger et sur qui il se devait de veiller. Il se demandait dans quel genre de famille elle avait évolué, mais au vu du quartier dans lequel elle vivait, il se disait qu’elle n’avait pas eu autant de chance que les Arryns. La jeune fille justifiait son mensonge par l’attitude des infirmières qui évitaient généralement de déranger le chirurgien, ce qu’il pouvait comprendre, mais ce qu’il ne cautionnait pas. Aussi, il était du genre à rappeler aux infirmières de le prévenir peu importe la raison. Posant un regard bienveillant sur le visage de sa patiente, aux traits encore creusés par la fatigue, il lui affirma dans un sourire : « Tout le monde sait que mes patients passent avant le reste ! » Pas d’inquiétude, il serait toujours à sa disposition et accourrait au premier appel.
Parfois, James resongeait à son enfance et à la petite opération qu’il avait subie au bras il y a de très longues années. A l’époque, il avait trouvé le Docteur Castel très compétente et très à l’écoute de ce qu’il ressentait. Ce n’était pas le cas de tous les chirurgiens, et ça l’avait marqué. Depuis, James s’efforçait de le faire avec tous ses patients, mais certains le touchaient plus que d’autres. Jade était de ceux-là. Il avait l’impression de la comprendre d’un regard. Il sentait qu’elle avait besoin de sortir, de bouger en dehors de l’hôpital, juste histoire de prendre l’air, car elle avait l’air d’une fille assez indépendante, et mûre pour son jeune âge. Elle lui confiait qu’elle allait plutôt bien, même si ça restait assez peu plausible, disons qu’elle prenait sur elle. James n’avait jamais douté de son courage. Fier d’elle, il se laissa attendrir par l’engouement de la petite qui n’avait qu’une hâte, sortir du nid. Pour autant, il émit quand même quelques réserves, non sans lui donner espoir. « Je pense que c’est un peu tôt, mais on peut essayer un petit peu. Dans le pire des cas, il y a le fauteuil ! » Il savait qu’elle serait trop faible pour faire une balade, mais lui offrir une promenade tous les jours même en fauteuil, lui ferait du bien. Elle tenta d’ailleurs l’expérience d’elle-même, mais ce qu’il craignait se vérifia. Elle avait beaucoup de mal à se débrouiller seule, mais en aucun cas il fallait le prendre comme un échec. Le simple fait d’avoir la volonté de le faire était une victoire en soi. Alors qu’elle l’implorait du regard, James se releva et ouvrit ses bras pour saisir le corps de l’adolescente et la porter dans ses bras : « Viens là ! » La portant sans aucune difficulté, il la déposa doucement sur le fauteuil roulant, l’installant confortablement en faisant attention à ce qu’elle soit à l’aise. C’est à ce moment qu’elle lui formula une requête particulièrement attendrissante. Elle voulait voir le lever du soleil, et le chirurgien acquiesça, bluffé par la jeune fille. « J’en serais ravi. En route jeune fille. » Dit-il toujours à demi-ton pour éviter de réveiller Ashleigh, alors prêt à l’embarquer pour honorer sa partie du contrat. C’est à ce moment qu’il se rendit compte qu’il fallait au moins la couvrir un peu. Il s’arrêta donc en plein milieu de la chambre. « On va juste te prendre quelque chose pour te couvrir. Et si t’as faim, on ira prendre quelque chose en bas ! » Autant dire qu’elle allait se souvenir de cette matinée, mais cela suffisait pour combler James. Il n’y avait rien de plus beau que de voir un enfant comblé de joie.
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MessageSujet: Re: Besoin de rien, envie de toi... (ft. James)   Besoin de rien, envie de toi... (ft. James) EmptyMar 1 Déc - 16:06


Besoin de rien, envie de toi...

L'amertume qui avait rongée Jade s'était bien vite dissipée. Pourquoi la jeune fille se sentait pour la première fois de sa vie autant en sécurité? Elle était dans un endroit inconnu, entourée de personnes inconnues dont un homme assit sur son lit, à la lueur des veilleuses. Elle se souvient encore l'avoir détesté, haït or Jade se sentait en confiance. Suffisamment en tout cas pour se confier à James. « Tout le monde sait que mes patients passent avant le reste ! » La  Petterson le savait mais forcément, ses doutes étaient grands concernant les infirmières du service. L'hôpital est encore un univers mystérieux pour la patiente. Cependant elle a bien remarqué que la hiérarchie était immuable et que quiconque l'enfreignait était mal vu. Le résident Arryns était une exception à la règle, un de ces oiseaux rares dévoué dans on travail mais pas dans l'optique de s'extirper de son quotidien ou de sa vie privée. Non, c'était son choix, tout du moins c'est ce qu'avait crû percevoir la jeune fille. « Je pense que c’est un peu tôt, mais on peut essayer un petit peu. Dans le pire des cas, il y a le fauteuil ! » Jade était surprise que le médecin le temps d'une seconde est pensé qu'elle voulait marcher. Certes, se déplacer de la sorte lui manquait mais elle n'était pas folle au point d'elle même réveiller les douleurs dans sa cuisse.

Un jour, les médecins lui demanderont officiellement de marcher. Elle espère qu'à ce moment là, la douleur sera partie le plus loin possible. Bien heureusement cette petite ballade à l'aube ne lui demanderait que peu d'efforts physiques. Dépendante elle pensait tout de même être en mesure de se débrouiller seule pour se redresser. Sa tentative se transforma en échec. James perçut bien vite la difficulté et y remédia sans tourner autour du pot. « Viens là ! » Dit-il en soulevant Jade et la plaçant sur le fauteuil. Elle lui fit sa demande et il accepta un léger sourire aux lèvres. « J’en serais ravi. En route jeune fille. » Le simple fait que James accepte l'a mise de bonne humeur. Décidément ce résident à une valeur inestimable. Il s’apprête donc à partir en direction de la porte, poussant le fauteuil comme un professionnel lorsqu'il se stoppe en plein milieu de la chambre. « On va juste te prendre quelque chose pour te couvrir. Et si t’as faim, on ira prendre quelque chose en bas ! »

Jade se retrouve ainsi recouverte jusqu'au menton avec un gros plaid tout doux. Elle se sentirait ridicule de se déplacer comme ça à travers l'hôpital en plein jour mais à cette heure là il n'y a personne et c'est tellement agréable! La proposition de James pour passer prendre quelque chose à manger ne lui échappe pas. « Est-ce ton excuse pour régler ton petit creux? » La patiente a en vérité l'appétit très fragile, elle ne mange que très peu. Sans doute est-ce dû au traumatisme qu'elle a subit ces derniers jours. Elle n'en a pas moins perdu son attention, sa réactivité et son sens de l'humour.

Les couloirs du service pédiatrique défilent devant la patiente. Elle n'a aucune idée où James l'embarque ni où il considère qu'ils pourront voir ce fameux lever de soleil. Elle se laisse donc guider, le regard aux aguets, dépassant de la couverture. « Comment tu fais pour aimer tous les enfants du service? » Ce n'est pas une question qui lui tourmente l'esprit mais le résident l'intrigue. Jade se doute bien que tous les patients ne sont pas forcément faciles à soigner ou tout simplement à voir malades. Elle aimerait comprendre la flamme qui pousse l'homme à travailler avec autant de passion. D'autant plus que la jeune fille a un avis bien personnel. « Je déteste les enfants... » Bien qu'elle soit mineure, elle ne s'intègre pas à cette catégorie se sentant déjà adolescente, presque adulte alors qu'elle n'en ait qu'aux portes.

Pourtant ce ne sont pas des paroles dans le vent. James ne peut pas comprendre l'allusion qu'elle est en train de se faire à elle même, ayant en tête tous les gamins de son quartier qui se font enrôler dans les trafics d'armes et de drogues. « ...ils sont tellement influençables. » Et puis il y a l'image de Malik qui apparaît à son esprit pour la première fois depuis la fusillade. De quatre ans plus âgé qu'elle, il s'agissait de son voisin. Elle s'est toujours sentie proche de lui, du moins jusqu'à ce qu'à son tour il tourne mal. Qui sait? Elle aussi aurait pu mal finir en restant dans ce quartier, malgré les efforts de sa mère. Cette idée l'effraie, la dégoûte. Jade sait que sa mère est morte, pour l'instant aucun médecin ne lui en a parlé sérieusement mais elle sent le poids de la situation. Les membres des services sociaux vont faire leur apparition et là tout sera terminé. La perte de son seul proche sera officielle dans sa tête. Pourtant elle n'a eu aucune nouvelle de Malik. Est-il mort lui aussi? La Petterson ne se sent pas encore capable d'affronter un second décès bien que plus relatif. Non. Elle préfère rester dans l'ignorance. Elle sourit donc pour penser à autre chose et détourne la tête en direction de James.
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MessageSujet: Re: Besoin de rien, envie de toi... (ft. James)   Besoin de rien, envie de toi... (ft. James) EmptyJeu 3 Déc - 21:11

James était fatalement un extraterrestre au milieu des autres chirurgiens parce qu’il n’acquérait pas au fil des années ce sentiment de détachement que tous souhaitaient atteindre pour se préserver et ne pas subir la perte parfois fréquente, de patients. Il refusait de lutter contre son naturel, surtout dans ce service où un sourire pouvait attendrir n’importe qui – ou presque puisque le docteur Austeen était tout aussi crispée que ce qu’elle était aimable. La pédiatrie est particulière. Ceux qui choisissaient ce service étaient censés être dévoués, et s’ils l’étaient, Arryns jugeait que ce n’était pas suffisant. Il ferait toujours en sorte de convenir à ses patients, c’était là le plus important pour lui. Aussi, quand on lui posait la question de la légitimité de l’euthanasie, Arryns n’était pas catégorique. Il s’était toujours dit que si les souffrances d’un enfant étaient bien trop importantes et que le souhait de l’enfant était d’être soulagé, il y aurait recours malgré l’interdiction, quitte à sacrifier sa carrière. Mais depuis le mois de septembre, elle avait été légalisée en Californie, ce qui lui levait une épine du pied bien qu’elle ne l’aurait pas empêché de le faire. Dans le cas de Jade, on était loin d’aborder cette question. L’avantage avec cette patiente, c’est qu’elle n’avait aucune maladie et qu’elle était normalement tirée d’affaire, ce qui permettait à James de discuter avec elle sans aborder de sujet sensible. Il profite de cette matinée paisible pour lui faire le plaisir de retrouver l’air frais de l’extérieur. Ce n’est normalement pas le boulot du chirurgien, mais après tout, rien ne l’empêche de le faire. Quant à sa proposition de prendre de la nourriture en bas, elle reste en suspens, et il sourit à la question que lui pose l’enfant, secouant la tête : « Je n’ai pas faim plus que d’ordinaire, mais toi tu ne manges pas beaucoup. Je pense que tu auras faim après la balade ! » Les promenades même passives ouvrent l’appétit. C’est bien connu. James a beau avoir une carrure plutôt imposante, il n’est pas non plus un gros mangeur. Il lui arrive même lors de ses gardes, de ne pas manger du tout. Ca ne le dérange pas, tant qu’il est sous l’adrénaline véhiculée par le boulot, il ne s’en opportune pas. En revanche, une fois arrivé chez lui, il se met parfois à manger comme quatre. Vient ensuite une question un peu surprenante de la part de la patiente, tandis que James pousse le fauteuil dans les couloirs à une allure soutenue. Il est surpris d’entendre de tels mots de la part de l’enfant parce que son comportement lui apparait des plus normaux, ce qui ne semble pas être le cas pour elle. « Pourquoi une telle question ?! Vous êtes tous innocents, vous ne devriez pas être ici. J’essaie juste de vous rendre le séjour un peu plus agréable. Et puis, vous avez tous quelque chose à m’apprendre. » Chaque enfant relativise, au contraire des adultes qui se plaignent. Parfois, ce sont les enfants qui rassurent leurs parents, et James les admire. Ils ont une force de caractère qui le dépasse. Jade dit détester les enfants, et il ne peut que sourire et étouffer un petit rire à ces mots parce qu’elle est elle-même encore une enfant. Alors il la questionne sur sa famille : « Tu n’as pas de frères et sœurs ? » Il espère intérieurement que non, car si elle est là et que ses frères et sœurs n’ont pas été admis à l’hôpital, c’est qu’il y a de grandes chances qu’ils y soient restés, et James préfère ne pas l’envisager. Il préfère parler de sa propre expérience. « Moi tu sais, j’ai deux petites sœurs et un petit frère, et j’ai toujours adoré m’en occuper ! » Il ne mentionne pas Tommy parce qu’il était l’ainé, James n’avait donc pas eu besoin de s’en occuper. Ce qui était drôle c’est qu’ils étaient si inséparables qu’ils travaillaient tous au même endroit. Quand Jade insinue que les enfants sont influençables, il préfère émettre un bémol, divergeant sur la forme. Les enfants qui vivent des choses terribles sont pour la plupart nécessairement plus matures que la plupart des gens qui les entourent. « Détrompe-toi, ici les enfants sont bien moins influençables que les adultes ! » Ce qui l’inquiète, c’est que Jade soit de ceux-là. Elle va bientôt être livrée à elle-même, sans parents, et la laisser aux mains des services sociaux, c’est presque la condamner, elle qui est pourtant si dégourdie et pleine de vie. Ils sortent de l’hôpital et un instant, James s’arrête, tandis que la jeune fille lui sourit, et posant un regard bienveillant sur elle, il questionne : « Tu as une idée de l’endroit d’où tu veux observer le lever de soleil ? » Sous-entendant qu’ils peuvent prendre une camionnette équipée comme y aller à pied.
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MessageSujet: Re: Besoin de rien, envie de toi... (ft. James)   Besoin de rien, envie de toi... (ft. James) EmptyVen 4 Déc - 23:33


Besoin de rien, envie de toi...

Cela faisait quoi? Une petite semaine tout au plus, passée à l'intérieur de cette fourmilière géante. Certes au début Jade avait jonglé entre les états éveillés et endormis ou encore drogués aux anesthésiants et calmants, pourtant elle s'était trouvée un nouveau foyer au sein du service pédiatrique. Retrouvant un semblant de quotidien même si ce dernier restait encore dépendant et faiblard. « Je n’ai pas faim plus que d’ordinaire, mais toi tu ne manges pas beaucoup. Je pense que tu auras faim après la balade ! » La jeune fille fut surprise par cette remarque. James était l'un de ses médecins mais dans ses idées, l'alimentation restait une question d'infirmiers et aide-soignants. Elle les revoyait, arriver avec leurs plateaux repas, certains de venir les récupérer vides. Et Arryns avait raison sur un point. L'appétit n'était toujours pas revenu. Qu'importe les petits desserts bonus que certains membres du personnel s'amusaient à ajouter au menu de Jade. Et chaque jour elle avait l'impression qu'ils en ajoutaient de plus en plus, cette profusion de nourriture finissait bien souvent par lui donner la nausée. Elle s'imagina le temps d'une seconde que les mini cakes aux fruits et barres chocolatées se retrouvaient glissées sur son plateau sous l'ordre de James.

Puis pensant à tout autre chose, comme le traumatisme qu'elle avait vécu et son ancienne vie, elle se permit une question au résident. « Pourquoi une telle question ?! Vous êtes tous innocents, vous ne devriez pas être ici. J’essaie juste de vous rendre le séjour un peu plus agréable. Et puis, vous avez tous quelque chose à m’apprendre. » Pourquoi? Voulait-il vraiment le savoir? Car aux yeux de la Petterson, ses agresseurs n'étaient rien de plus que d'anciens enfants victimes du système. Et elle avait bien vu de quoi ils étaient capables. Parfois on dit même que les enfants sont encore plus méchants entre eux que les adultes. Ils n'ont sans doute pas assez de recul. « Tu n’as pas de frères et sœurs ? » Elle a souvent rêvé de devenir grande sœur mais sa mère en avait décidé autrement. Se vouant corps et âme à son éducation et trouvant déjà difficile d'élever correctement un enfant dans ce monde.

« Je vivais seule avec ma mère... » Le fait d'employé le passé la terrifiait mais c'était important d'admettre les choses, de les enregistrer. Nier les faits n'arrangeraient en rien son traumatisme et sa convalescence. « Moi tu sais, j’ai deux petites sœurs et un petit frère, et j’ai toujours adoré m’en occuper ! » Alors James avait connu les joies de la famille nombreuse. Cela intriguait beaucoup Jade, cherchant à comprendre ce que ça faisait de vivre entouré par des jeunes de son âge.

Malik. Elle lui aurait bien parlé de lui. Ne le considérait-elle pas un peu comme son grand frère avait que tout ne déraille pour de bon? La Petterson se souvient encore quand elle était petite. Son voisin aidait souvent sa mère à monter les courses jusque sur le palier de leur appartement. Ou encore il lui semblait qu'il l'avait déjà dépannée pour garder Jade lorsque sa mère avait son travail de nuit. C'était un jeune serviable et peu intrusif mais à l'heure d'aujourd'hui il était en partie responsable des blessures que portait la jeune fille dans sa chair. « Détrompe-toi, ici les enfants sont bien moins influençables que les adultes ! » Comment lui dire qu'à ses yeux et de part son expérience c'était les adultes qui chaque jour entraînaient un peu plus les jeunes de son quartier dans la misère et l'illégalité? « Je te crois pas. » Était-ce trop direct? Pour sûr. Sa professeur d'anglais aurait détesté une telle affirmation, lui ordonnant de relativiser ses propos et de discuter sa réponse avant d’émettre un avis aussi franc. Mais aujourd'hui elle n'avait plus rien à perdre et elle commençait à avoir confiance en James. Il ne lui en voudrait pas, du moins elle l'espérait. Elle finit par se tourner vers lui, son sourire effaçant tout mauvais positionnement.

« Tu as une idée de l’endroit d’où tu veux observer le lever de soleil ? » Et dire qu'elle pensait que le résident allait lui révéler son meilleur coin secret pour effectuer une telle tâche. Et c’est alors qu'elle réalisa que peut être, James n'avait pas dans ses habitudes d'assister à ce type de spectacle de la nature. Et si elle finissait par découvrir que c'était le cas alors elle se promettait d'y remédier au plus vite. Quitte à observer le lever du soleil tous les matins dans tous les recoins de l'hôpital pour trouver l'endroit magique. « Je ne suis jamais vraiment sortie de mon quartier. » Avoua t-elle confuse. Elle avait l'habitude de l'observer de la cuisine, seule pièce où la fenêtre ne donnait pas sur la ruelle sombre derrière son immeuble. Mais retourner là-bas ne lui semblait pas bien judicieux surtout dans son état. Elle aimerait pourtant un jour récupérer chez elle quelques affaires personnelles et des souvenirs de sa mère. La jeune fille ne devait pas rester si pessimiste, elle réfléchit donc un instant avant de conclure. « Mais je me souviens d'un parc. Il se situe dans les hauteurs de la ville il me semble. »

Et ce avant de réaliser qu'il s'agissait déjà d'un miracle pour elle que James l'ait emmenée prendre véritablement l'air à l'extérieur de l'hôpital. Et puis elle se doute bien qu'elle ne peut pas demander à partir loin du bâtiment, surtout dans son état pas encore totalement stabilisé. Sans oublier que James se ferait sûrement taper sur les doigts. « De toutes façons je ne sais même pas s'il est proche d'ici... » Ajouta-t'elle donc pour se rattraper et faire semblant d'être terre à terre.
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MessageSujet: Re: Besoin de rien, envie de toi... (ft. James)   Besoin de rien, envie de toi... (ft. James) EmptyMer 9 Déc - 9:51

Jade était fille unique, élevée par une mère célibataire dans un quartier où la plupart des jeunes tournaient mal. Elle n’avait pas eu la chance d’avoir un bon modèle. Et pourtant, elle était surprenante dans la façon qu’elle avait de voir le monde. James, avait toujours grandi auprès d’une grande famille entourée, qui plus est, d’amis qui avaient également des familles nombreuses. Aussi, ils n’avaient pas du tout le même background et il pouvait aisément comprendre que leurs deux avis divergent. Un enfant de bonne famille a moins de chances de mal tourner, même si ça n’empêche rien. On ne le perçoit pas négativement partout où il va, alors qu’on a tendance à juger ceux issus des quartiers difficiles. Les enfants que Jade avait pu côtoyer n’avaient rien à voir avec ceux qui avaient constitué la vie de James. Toutefois, Jade devait surement penser qu’il s’était destiné à la pédiatrie très jeune, alors que ce n’était absolument pas le cas, lui qui avait tant souhaité devenir neurologue. « Je comprends mieux pourquoi tu n’aimes pas les enfants ! Remarque, je ne me destinais pas à faire de la chirurgie pédiatrique. » Peu de gens le savaient, même si évidemment pour ceux comme Dante qui avaient vu en lui des qualités de neurologue avaient été bien surpris de son choix final de spécialisation qui était intervenu un peu plus tôt cette année. James avait longuement hésité, mais il ne pouvait faillir à la mission qu’il s’était fixée en hommage à Kieran. Cependant, la vision de Jade était bien plus noire que celle de James parce qu’elle avait vécu tant de choses incomparables. Ici, même si la mort frappait chaque jour ces enfants qui n’avaient rien demandé, on essayait de rendre leur quotidien plus agréable, on s’occupait d’eux et on tentait tout pour les sauver. Dans le quartier de la petite fille, on les délaissait et ils tournaient mal faute d’avoir quelqu’un pour les ramener dans le droit chemin. Aussi, il était normal qu’elle n’assiste pas aux mêmes choses et que leurs avis ne soient encore pas les mêmes. James ne pouvait le lui confirmer en lui montrant ses patients car il ne voulait pas faire irruption dans leur chambre pour les montrer face à leurs démons d’autant plus que Jade ne devait pas assister à ce genre de choses à moins de les croiser en salle de jeux ou autres. Il ne pouvait juste que tenter de la convaincre en lui exposant des réalités : « Je t’assure que c’est vrai. Les enfants malades notamment ont beaucoup de choses à nous apprendre. Ils sont plus réalistes que nous, ils font face et consolent parfois leur famille. » On les percevait comme des héros, toujours vaillants sans demander quoi que ce soit, toujours agréables. Les enfants les plus difficiles étaient ceux qui n’avaient rien de grave et qui se plaignaient à outrance. Mais les autres, méritaient de s’en sortir. Au fond, James se disait qu’il n’avait qu’à mettre Jade en face d’un miroir pour qu’elle comprenne ce qu’il voulait dire. Cette gamine était loin d’être influençable et était intelligente, il n’avait pas besoin de prendre quelqu’un d’autre comme exemple. Elle n’avait aucune idée de l’endroit où elle voulait aller parce qu’elle n’était jamais sortie de son quartier. James comprenait mais trouvait cela assez dommage que sa mère n’ait pas pris le temps de faire découvrir la ville à sa fille. Elle ne l’avait peut-être pas eu, remarque. « C’est triste. Y a plein d’endroits à San Francisco qui sont géniaux. » James était un explorateur que ce soit du monde ou de la mer, il n’aimait pas attendre que le temps passe, il avait besoin de vivre, et quelque chose lui disait que c’était la même chose pour Jade, mais qu’elle n’avait juste pas eu l’occasion de le faire. Réfléchissant à l’endroit où il pouvait l’emmener, elle finit par lui proposer le parc qui se trouvait sur les hauteurs de la ville. Il connaissait bien ce parc, il y avait joué de nombreuses années. D’abord avec Tommy, puis avec ses sœurs, et puis il avait grandi et n’y avait plus jamais mis les pieds. La nostalgie l’étreignait, mais il lui en fallait plus pour se laisser distraire. Il avait une mission. D’ailleurs, Jade commençait à douter de la possibilité de leur expédition, et James arrêta un instant de pousser le fauteuil pour s’accroupir devant elle et lui affirmer : « Je vois bien le parc dont tu veux parler. Il n’est pas à côté, mais ne t’en fais pas, j’ai plus d’un tour dans mon sac. » Il lui sourit, et se releva, tapant sur la poche de sa blouse où se trouvaient – et il en était ravi – ses clés de voiture. Recommençant à pousser le fauteuil sur le parking, il s’arrêta devant son Audi, ouvrant la portière passager, et se plaça devant la jeune fille pour la soulever : « Accroche-toi à moi. » La déposant doucement dans la voiture, il l’attacha, fermant soigneusement la porte, rangeant le fauteuil dans son coffre pour venir s’installer à côté d’elle : « On est partis ! » Il avait l’air aussi enjoué qu’un gamin. Il se fichait bien des problèmes qu’il encourait. James s’était toujours mis en tête d’exaucer le moindre souhait de ses patients. Il surveillerait l’état de Jade. De toute façon, il était possible qu’ils reviennent avant qu’on ne s’aperçoive de leur disparition. Ils roulèrent jusqu’au parc, où il fit la manœuvre inverse et entreprit de se poser à un endroit où dans quelques minutes, elle pourrait voir le soleil se lever.
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MessageSujet: Re: Besoin de rien, envie de toi... (ft. James)   Besoin de rien, envie de toi... (ft. James) EmptyDim 13 Déc - 11:34


Besoin de rien, envie de toi...

Le sujet s'annonçait inépuisable pour ceux qui prendraient la peine d'en discuter. Bien que certaine de ses idées, Jade était inquiète. James lui paraissait être un homme vraiment bien, or il ne partageait pas du tout son avis. Était-elle à côté de la plaque? Pourtant c'est ce qu'elle avait vu des années durant. « Je comprends mieux pourquoi tu n’aimes pas les enfants ! Remarque, je ne me destinais pas à faire de la chirurgie pédiatrique. » Lui? Et dire que la jeune fille pensait qu'il avait une vocation pour ce travail. Il était si naturel à ses côtés, ne refusant jamais d'apporter de l'aide à ses patients. Elle doit paraître risible à être si têtue sur le sujet. Comme si ceux qui n'avaient pas vécu dans son quartier, parce qu'ils n'avaient pas connus la misère, étaient forcément des gamins influençables comme Malik. La preuve en était tout autre. James était gentil avec elle et il était issu d'une famille bien différente de la sienne. « Je t’assure que c’est vrai. Les enfants malades notamment ont beaucoup de choses à nous apprendre. Ils sont plus réalistes que nous, ils font face et consolent parfois leur famille. » En vérité, la patiente ne s'en était jamais rendu compte, ne recevant pas de visites de ses proches. Elle n'aimait pas non plus se mêler aux autres enfants du service dans l'espace de jeux et de détente. Actuellement elle était la plus âgée du service, hospitalisée sur le long terme. Elle devrait peut être penser à se faire des amis si sa situation ne changeait pas tout de suite. James devait avoir raison et ses camarades devaient mériter d'essayer.

La question du lieu arriva. Jade n'avait aucune idée de l'endroit où aller. « C’est triste. Y a plein d’endroits à San Francisco qui sont géniaux. » Rien qu'à l'image de la structure de l'hôpital, Jade était certaine de ce qu'il lui disait. Cette ville devait regorger d'endroits magiques. Elle énonça un parc et elle pensa que ce dernier qu'elle avait en tête devait être minable face à la beauté du monde extérieur. Dire qu'elle avait rêvé pendant des années de retourner dans ce parc où sa mère l'avait emmenée plus jeune. Le résident nullement décontenancé contourna le fauteuil pour se mettre à la hauteur de sa patiente.« Je vois bien le parc dont tu veux parler. Il n’est pas à côté, mais ne t’en fais pas, j’ai plus d’un tour dans mon sac. » Un véritable magicien. Elle le voyait déjà sortir un lapin blanc de sa poche. Peut être que ce parc n'était pas si moche que ça? James semblait le connaître et n'allait pas baisser les bras pour réaliser le vœu de la Petterson.

Il n'y avait plus de temps à perdre, il faisait encore sombre mais on sentait que le soleil percerait l'horizon d'une minute à l'autre. Le duo se dirigea vers une voiture stationnée sur le parking. Elle ressemblait à tout sauf un transport d'urgence, d'handicapés ou de malades. « T'es sûr qu'on a le droit de prendre cette voiture? » S’inquiéta la jeune fille, pensant que James risquait sérieusement son travail pour elle et son idée qui lui semblait bien misérable par rapport à une carrière de toute une vie. Il était si généreux, et elle si égoïste. Elle ne pourrait supporter être à l'origine du renvoi du Arryns et de ne plus le voir dans le service tous les jours. Le résident eut l'air amusé par une telle question. Toujours sur ses gardes elle écouta James. « Accroche-toi à moi. » Jade croisa ses bras autour de la nuque du Arryns et fut élevée dans les airs jusqu'à être déposée sur un siège en cuir, refroidi par la nuit fraîche. Il veilla à ce qu'elle soit bien installée et en sécurité avec sa ceinture. « On est partis ! » Lui dit-il une fois derrière le volant.

« Ouiii! » S'exclama-t'elle heureuse de partir à l'aventure. Ses craintes envolées, elle vouait une pleine confiance envers James. Elle aurait adoré voir le Dr Austeen débarquer sur la parking en courant après son résident. Et le duo filant à vive allure en direction du parc, voyant la femme disparaître dans le rétroviseur. Jade ne voulait pas être méchante envers son médecin mais elle avait longuement observée les deux ensembles, se tirant toujours dans les pattes à l'angle d'un couloir. Ils arrivèrent bien vite jusqu'à un nouveau parking en terre accolé à un bosquet. Le Arryns sortit le fauteuil puis la Petterson de la voiture et ils partirent en direction du parc. « James! Tu sens ça?! » L'odeur des pins, des arbres et l'herbe fraîchement coupée remplaçait celle des désinfectants de l'hôpital. Un vrai régal. Les sons monotones coupés par des voix quant à eux s'étaient transformés en bruissements à travers les bosquets et en chant d'oiseaux tout juste réveillés. Il n'y avait qu'à cette période de la journée que l'on pouvait apprécier un tel cadre, sans les cris des enfants jouant et sans les élans de fritures flottant dans l'air. « James! Je suis sûre que c'était un lapin dans le buisson. » Murmura-t'elle cette fois. Jade nageait en plein rêve. C'était magique! « Tu peux venir s'il-te-plait? » Lui demanda-t'elle sous entendant qu'elle avait besoin de l'avoir devant lui. Elle fit comme elle pu pour l'attraper entre ses bras, se dégageant de ses couvertures. « Merci! »

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