show me there's a hurt behind your eyes (serena)

✃  You are my paradise, but maybe I'm your hell


 

Can't take my eyes off of you. You feel like heaven to touch.

crédit/ tumblr ✰ muse.
Serena avait déjà perdu des patients, mais cette fois-ci c’était différent. Elle pensait réellement pouvoir le sauver. Elle s’y était trop attachée et le perdre était difficile à accepter. Serena avait laissé ses émotions prendre le pas sur son jugement. Lorsqu’elle a perdu ce patient elle s’est enfuie du bloc. Elle s’est effondrée plus loin. Elle n’arrivait pas à se sortir de la tête que c’était le père de quelqu’un, le fils de quelqu’un, le mari de quelqu’un. Elle avait l’impression de l’avoir tué en n’étant pas assez réactive. Son supérieur avait beau lui répéter que le patient présentait de trop grosses lésions elle ne voulant rien entendre. Elle se rendait responsable de sa mort. Ce qui aurait dû durée une soirée pris de grosses proportions. En effet, depuis quelques jours Serena refuse de retourner au bloc. Elle se contente des tâches administratives et se puni. C’était comme si en perdant ce patient elle avait perdu sa confiance en elle. Elle avait l’impression qu’elle allait tuer quelqu’un d’autre. Elle commençait à penser qu’elle n’était peut-être pas faites pour ce boulot. Pourtant dieu sait qu’elle aime ce qu’elle fait. C’est un moment d’égarement dont William essaye de la sortir sans succès. Lorsqu’elle le vit arriver avec sa bienveillance Serena ne pu s’empêcher de lui dire : « Ne faites pas ça s’il vous plait .. » Il était tout de même son patron alors elle lui devait un minimum de respect, mais tout ce qu’elle voulait à ce moment précis c’était être seule. Elle ne voulait ps qu’il l’a réconforte. Elle ne s’en pensait pas digne. « Faire quoi ? » Lui demanda William d’un air surpris. Il n’avait que de bonnes intentions. Il voulait l’aider parce qu’il croyait en elle et qu’il n’aimait pas la voir ainsi. Ils étaient réellement une équipe. « Faire comme si tout allait bien, comme si je ne venais pas de tuer ce patient. » Lui répondit la jeune femme avant de baisser les yeux. Elle avait honte et n’osait pas le regarder dans les yeux. Elle savait qu’elle était prête à pleurer à nouveau et il était hors de question il ne l’a voit ainsi. William sentait la détresse de la jeune femme, il n’arrivait pas à la laisser ainsi parce qu’il savait que ce n’était pas de sa faute. Il ne voulait pas qu’elle gâche son potentiel et sa chance pour un patient qui n’était pas sauvable. « Ce n’est pas ce que j’allais faire. J’allais juste te dire que malheureusement on ne peut pas sauver tout le monde, ce patient avait des lésions importantes tu n’aurais rien pu .. » Lui expliqua William avant de se faire couper la parole par Serena qui ne voulait rien entendre. C’était surement la première fois qu’elle lui répondait. Elle n’était clairement pas dans son état normal. Elle était loin la jeune femme qui s’était entichée de son supérieur à ce moment précis. « Avec tout le respect que je vous dois, c’est exactement ce que je ne veux pas entendre. Je voudrais rester seule s’il vous plait. » Elle ne voulait pas entendre de paroles réconfortantes. Elle était anéantie et rien ni personne ne pourrait l’aider mise à part le temps. Elle le connaissait assez bien qu’il se sentait responsable d’elle, que naturellement il voulait la protéger, mais ce n’était pas son rôle. C’était la première fois qu’elle le repoussait de la sorte. En période de crise elle n’était pas la fille souriante et lumineuse qu’il connaissait. Elle se renfermait comme une petite fille sur elle-même. D’ailleurs ce soir-là elle trouva du réconfort avec une bonne bouteille de vodka. Elle ne buvait pas souvent, mais elle en avait eu besoin pour oublier le temps de quelques heures. Serena pensait que ça irait mieux rapidement, mais encore aujourd’hui elle ne va pas bien. Certes, elle a repris le chemin de l’hôpital mais elle reste aux tâches administratives et ne se sent pas prête à retourner au bloc.