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 |  Sujet: Lenyn ¤ We light up the world. Sam 21 Nov - 19:34 | |
| LENYN AVERY
“And I’d choose you; in a hundred lifetimes, in a hundred worlds, in any version of reality” NOM : Avery. PRÉNOM : Lenyn, juste Lenyn. AGE : 23 ans. SURNOM : Len, c'simple mais suffisant. ORIGINES : russes et canadiennes, mais il est américain. STATUT : Célibataire, depuis toujours, à peu près. MÉTIER : Infirmier au service pédiatrie. TRAITS DE CARACTÈRE : Courageux ¤ Renfermé ¤ Naïf ¤ Drôle ¤ Généreux ¤ Travailleur ¤ Serviable ¤ Méfiant ¤ Déterminé ¤ Colérique ¤ Insubordonné. GROUPE : Masque. AVATAR : JHutch. SCENARIO OU INVENTE ? : Inventé. ✃ It's as if I could not breathe without you.
Len a vécu un traumatisme, c'est une évidence et s'il n'est pas comme tout le monde, il ne l'a pas montré depuis des années. Souriant, habile, toujours heureux et près des patients, il est une étoile au milieu de la pénombre. ¤ Ce qui le fait vivre depuis sa libération, c'est la cuisine. Il adore faire des gaufres mêmes s'il en fait plus cadeau qu'il n'en mange, allez savoir pourquoi. ¤ Amoureux de la nature, il se fait sa promenade ou son jogging tous les dimanches au parc du coin. ¤ Il a un sens de l'orientation plus minable que n'importe qui, il faut dire que quand on perd des années de sa vie au fond d'un trou, on a du mal à accepter la grandeur de certains lieux. ¤ Il aime l'histoire, il aime l'art, il vit pour rire. ¤ Len, c'est un amoureux des mômes depuis toujours et encore plus depuis cinq ans. Il s'est remis plus ou moins de la disparition de son frère mais il a besoin d'être entouré de toute cette innocence, il espère qu'il sera père un jour. ¤ Il n'a jamais repris contact avec ses parents et ne le fera probablement jamais de son plein gré. ¤ Il écrit encore quelques lettres à son frère, c'est son journal intime en quelque sorte et il ne les montre à personne. ¤ Il dessine, il joue un peu de piano, ça a été sa thérapie après le drame. ¤ Avec sa déscolarisation quelques années, il a un peu retardé son avenir mais il espère pouvoir faire médecine plus tard, quand il sera prêt. ¤ Pas la peine de préciser qu'il est claustrophobe et que se retrouver seul dans le noir, ce n'est pas vraiment sa tasse de thé non plus, mais il y travaille et plutôt bien en plus.
✃ You are my paradise, but maybe I'm your hell
Il avait toujours aimé le silence, il s'y était habitué surtout. Les gens le regardaient fréquemment, Len les ignorait la plupart du temps. Il vivait dans la plus grande simplicité parce qu'il n'avait que cette manière de faire en sorte que la folie ne l'ait pas encore atteint à trop grand frais. Kit détestait les espaces clos alors bien souvent, après sa journée de travail à l'hôpital, il allait se perdre dans les champs autour de la ville et s'allongeait là pour rêver, se promettre qu'il serait toujours vivant, serrant dans sa main les brins d'herbe qu'il pouvait trouver pour faire face à la douleur du souvenir. Parfois, il s'en sortait sans difficulté parce qu'il repensait au visage de celle qui hantait sa vie, celle qui passait des heures à arpenter les couloirs de l'hôpital alors que Lenyn la regardait en coin. Il lui parlait souvent, ne la touchait que dans ses rêves les plus fous avant de s'abandonner à ses fantasmes parce qu'il n'était pas assez bien pour une fille comme elle. Jamais assez bien elle, clairement. Alors, la douleur le transperçait d'une autre manière, remontant jusqu'à son coeur avant qu'il ne s'endorme au milieu de la prairie, juste pour cauchemarder du passé. Il était toujours là, aussi tangible qu'au premier jour, aussi paralysant que la première fois. Le mal était encore en lui, invisible.
Il avait suffi d'une seconde, peut être même moins d'une seconde. Lenyn avait fait un tour à la cuisine pour terminer la vaisselle alors qu'il laissait son petit frère jouer dehors. Aucun danger à l'horizon en principe, seulement le cri des oiseaux accompagnait les rires de Carter alors que Lenyn s'affairait dans la cuisine en chantonnant. Et puis, le silence le plus déroutant. "Carter?" Pas de réponse. Il l'appela une fois, deux fois, trois fois avant de relâcher son torchon et de courir vers la terrasse. Il trouva son frère étalé à terre, suffoquant encore. "Qu'est ce que t'as bien pu faire bon dieu? Qu'est ce que t'as fait?" Son frère avait six ans, lui presque dix et ils étaient probablement aussi idiots l'un que l'autre. Len tenta de soulever son frère, appuyant sur son thorax pour qu'il recrache le jouet qu'il avait avalé... Rien. Son visage tourna au bleu et alors que son père ouvrait la baie vitrée à son tour, les muscles de Carter se relâchèrent et son combat était fini, Lenyn frappant encore sa poitrine de ses petits poings, les larmes coulant, mélange de colère et d'amertume. Son regard se releva alors vers son père, ses yeux vitreux se perdant dans ceux noirs de son géniteur. Il savait que rien ne serait comme avant, il vit le changement au fond des yeux de cet homme qui l'avait élevé, cet homme qui avait toujours préféré son cadet parce qu'il lui ressemblait bien plus. Len avait toujours été différent, un gamin rêveur qui voulait s'évader, il était ailleurs, timide et ne se mêlait aux gens que lorsqu'on l'y invitait, ses parents avaient toujours détesté cela chez lui, probablement parce qu'il était le portrait craché de son grand père... Et que cet homme là était la source des plus grands malheurs de sa famille. Cet homme là avait frappé son fils des années, il avait violenté sa belle fille quand elle lui avait annoncé qu'elle épouserait son enfant quoiqu'il arrive... Et Len lui ressemblait physiquement et en plus, il avait une attitude qui pouvait s'approcher de l'allure de cet homme là. Tout allait changer, oui, alors que les poings du garçon étaient toujours resserrés autour du tee shirt de son petit frère, une larme passant de sa joue à celle de son cadet, Len évitant le regard de ses parents alors que les secours tentaient de le détacher de Carter. Rien n'y faisait, rien n'y ferait jamais. Il l'avait perdu, il était responsable.
Le goût du sang s'étalait dans sa bouche, le fer se mêlant à la teinte sucrée de l'adrénaline. Sa mère l'avait frappé parce qu'il avait oublié de sortir les poubelles. C'était deux semaines après l'enterrement de Carter, deux semaines après que sa vie ait des allures de petite mort, pourtant amplement méritée pour les habitants alentour certainement. "Pourquoi t'es qu'un bon à rien? Pourquoi tu nous as enlevé notre fils hein, pourquoi?" Et Len tentait de se relever, son sang tâchant le tapis du salon de sa douceur nacrée. Il n'élevait jamais la voix, il acquiesçait et allait opérer la tâche qui lui incombait. Pas cette fois là. Il se retourna vers son père qui n'avait même pas sourcillé de son fauteuil lorsque son aîné s'était retrouvé à terre après une gifle colossale. L'enfant passa son regard de l'un à l'autre, ses yeux d'un noir de jais lançant des éclairs, une larme coulant encore sur sa joue distinctement. "C'vous les monstres, c'vous qui détestez votre fils... C'vous qui m'avez laissé garder Carter... Tout ça, c'vous!" Il n'eut pas le temps d'en dire plus, son père l'attrapant par le col et l'entraînant dans le hall avant de le faire descendre à la cave et le jeter là, sa femme sur ses talons, regardant la scène incrédule. "Tu sortiras d'ici quand t'auras appris le respect, Lenyn... Autant dire que c'pas pour tout d'suite. Bonne nuit." Et il entendit le loquet se fermer derrière lui. Le calvaire commençait tout juste et Len resta au milieu de la pièce, ramenant ses jambes contre ses genoux, se recroquevillant et tremblotant. Peut être qu'il était déjà fou, peut être qu'il était déjà en train d'oublier. Oui, peut être...
Un jour, deux jours, trois jours... Une éternité et finalement, Len avait arrêter de compter. Il se contentait de laisser une marque sur le bois d'une poutre pour noter l'arrivée d'un nouveau jour quand il sentait le soleil transpercer par la lucarne pour le réveiller chaque matin. C'était tout ce qu'il pouvait faire. Au début, il se parlait pour se donner du courage, pour se dire que ce n'était que temporaire et puis, ses cordes vocales s'étaient desséchées autant que ses neurones alors il avait arrêté. Au fur et à mesure du temps, Len oubliait les principes de base. En un an, il avait oublié comment lire. La deuxième année, il ne lisait plus les chiffres et la troisième, il ne comprenait même plus comment faire une addition basique. La pénombre de la cave, la pénibilité des conditions de vie l'avaient rendus amorphe. Il dormait la plupart du temps dans l'espoir que le temps passe plus rapidement, en vain clairement. Sa mère descendait chaque jour pour lui donner les restes de repas du jour, une bassine avec de l'eau gelée pour qu'il puisse se laver ou bien faire ses besoins. Au final, il pouvait choisir. Et le temps s'étirait ainsi. Chaque mois, son père faisait une entrée remarquée dans la cave pour lui poser une seule et même question. "T'as compris la leçon, ça y est? Tu confesses que t'as tué ton frère?" Et s'il répondait par l'affirmative à la première, il ne pouvait jamais s'y résoudre pour la seconde alors il gardait le silence puis, laissait son père lui raser le crâne, une humiliation de plus pour une mort certaine. Len ne savait pas quelle année il était, il connaissait encore son prénom parce qu'il avait gravé "Lenyn" au sol avec quelques épars cailloux qu'il avait pu trouver dans un coin lors des premières semaines. Lenyn, il s'appelait Lenyn... Mais quel âge avait-il? Que faisait-il là? Il ne pouvait plus écrire, il tremblait, il attendait, il dormait, il revoyait le visage de Carter, se rendormait. Un cycle infernal qui ne sonnait jamais de fin. Sa mère entrait, il mangeait, se lavait. Son père entrait, il se cachait dans un coin de la pièce alors qu'il le tondait, se muant dans le silence malgré les questions que son géniteur laissait traîner dans l'air. Inlassable tourmente de l'enfer mais l'espoir restait contenu au fond de son regard quand il voyait les lueurs de l'aube chaque matin. Il reverrait le ciel, Lenyn vivrait. Il survivrait, pour que jamais le souvenir de son frère ne périsse. Pour que jamais on ne laisse la torture gagner son combat... Même si Lenyn était déjà mort, pour la plus grande partie.
Aller d'avant en arrière, se balancer, arrêter le flot des pensées qui le rendaient fou, crier en silence parce qu'il n'arrivait plus à prononcer le moindre son après cinq années dans le noir. Il ne supportait plus rien et si sa mère le touchait parfois dans les débuts, Len ne se laissait plus approcher depuis deux bonnes années. Et puis, la porte s'était ouverte soudainement alors que le regard grisé de Lenyn se relevait vers l'intrus. Une jeune femme le regardait incrédule. "Il semblerait que les toilettes, c'pas ici..." Et la minute d'après, elle criait un nom, parlait de la police mais Len n'entendait plus. Il vit les hommes entrer, il entendit le bruit des menottes lorsqu'ils embarquèrent ses géniteurs mais son regard restait dans le vague alors que des secouristes tentaient de communiquer avec lui. Le silence. On l'emmena à l'hôpital, il y resta quelques semaines pour réparer les problèmes de malnutrition, tenter de l'acclimater de nouveau à la lumière et puis, des spécialistes invitèrent le personnel médical à le faire entrer en psychiatrie pour gérer le traumatisme. Trois années durant lesquels Len dut réapprendre à parler, à supporter la présence d'autres personnes autour de lui lors des groupes de parole. Le problème qui persistait, c'était le toucher. Malgré les thérapies, les aides des psy et du personnel médical, Len ne supportait pas qu'on le touche, sa peau se consumait immédiatement, du moins dans son crâne et la souffrance faisait immédiatement vriller ses tympans et il ne pouvait que crier. Le reste, il s'en remettait peu à peu. Il avait appris que ses parents l'avaient fait enterrer avec Carter, qu'ils étaient dans une prison d'état désormais mais toutes ces informations dépassaient totalement Len. Et puis, un jour, alors qu'il avait seize ans, on lui annonça qu'il pouvait sortir et que les gens qui l'avaient trouvé au fond de cette cave s'étaient portés garants pour s'occuper de lui le temps qu'il se fasse au monde extérieur, ailleurs, loin d'ici, du Texas. Un miracle, la survie de Len était un miracle, pur et dur.
Et la vie était revenue dans le coeur de Len. Il était un homme désormais et il s'épanouissait au contact des enfants, les seules personnes pures qu'il devait préserver. Pendant un temps, il avait habité chez les amis de ses parents qui l'avaient sauvé de sa misère. Il n'avait touché personne en trois ans et puis, il avait décidé de prendre son indépendance à près de vingt ans, avec une carrière à venir à San Francisco. Alors que le déménagement allait débuter, Len se dirigea naturellement vers le cimetière, les images de la mort de son frère traversant encore une fois son esprit alors qu'il clignait des yeux pour retrouver la réalité. Il s'arrêta devant la pierre tombale, passant sa main sur les lettres dorées "Carter Avery & Lenyn Avery - 1995-2002 - 1992-2002". La douleur était annihilante alors que Lenyn s'effondrait dans l'herbe et restait là à maudire celui qui avait décidé que son nom devait figurer aux côtés de celui de Carter alors qu'il ne le méritait pas... Mais au fond, c'était vrai, il était mort ce jour là. Ne restait désormais que Len, l'âme torturée d'images douloureuses qui luttait fréquemment contre ses crises de panique et de douleur quand une âme humaine le frôlait du bout des doigts ou menaçait un enfant innocent. Les mains accrochés au pourtour terreux, les muscles de Len lâchèrent en se repassant le film des années qui le séparaient de sa dernière entrevue avec Carter. Mais il était vivant, prenait des cours du soir, continuait à voir le psy pour vaincre définitivement sa peur du contact et il comptait être vivant encore longtemps... Peu important le prix.
Il se réveilla en sursaut, perdant ses yeux endormis vers sa montre. Sa pause se terminait alors Len se redirigea vers l'hôpital, les mains dans les poches, visiblement à l'aise en riant après une plaisanterie à un collègue qui sortait de sa garde. Avery n'était pas de ce monde à la base pourtant, même s'il approchait du quart de siècle et alors qu'il tournait au coin du couloir principal, il aperçut la silhouette de celle qui semblait le changer, intérieurement. Il s'arrêta quelques instants et la regarda avec attention. Len sourit, peut être qu'elle viendrait lui rendre visite au cours de la journée et c'était avec ce rêve en tête qu'il pénétra dans l'aile pédiatrie, souriant au premier patient de l'après midi. Il était heureux d'être sur cette terre, Lenyn était heureux d'être en vie.
PSEUDO/PRÉNOM : al' AGE : près d'un quart de siècle, tcho. OU AS-TU CONNUS LE FORUM : bazzart, mon ami. FRÉQUENCE DE CONNEXION : Every day, pour les posts, c'variable. CRÉDITS PHOTO ET CITATION : unknown on tumblr, kygo. AUTRE :  Si vous voulez des liens, hésitez pas 
Dernière édition par Lenyn Avery le Sam 21 Nov - 22:39, édité 2 fois |
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