good vibrations - w/james.

Le temps est radieux, le vent vient heurter son visage d’une douce brise rafraichissante et James se sent revivre. La liberté, c’est pouvoir passer des heures sur l’eau à respirer l’air marin, à apprécier le soleil à sa juste valeur en bonne compagnie. Comme d’habitude, c’est de Levi qu’il est accompagné. Avec lui, il peut partager ses plus grandes passions, ce qui n’est pas le cas de tout le monde. James a besoin de ces moments où il peut partager quelque chose avec quelqu’un loin du stress du travail, afin de se ressourcer, de recharger les batteries. Le seul mécontentement qui l’habite aujourd’hui, c’est que Levi a tenu à louer un bateau plutôt que d’embarquer sur son voilier. Ca lui plait de jouer sur les voiles, de s’occuper des écoutes. Mais il n’en tient pas rigueur à son ami, c’est vrai que son voilier n’est pas des plus confortables, et aujourd’hui, il n’y a pas un vent suffisant pour compter sur les voiles. Il apprécie quand même la belle balade, d’autant plus que ce soir, il est de garde. Autant profiter de la merveilleuse journée comme il se doit. La baie apaise tous les maux. Elle est le parfait remède selon le résident qui voit le repos comme une perte de temps alors qu’il voit ce passe-temps comme salvateur. Il se retourne un instant vers Levi qui semble être au téléphone, probablement avec sa moitié. James n’a pas ce problème. D’ailleurs, il a laissé son téléphone dans son sac. Il n’aime pas être dérangé lorsqu’il est sur l’eau. De toute façon, quoi qu’il se passe, en étant sur l’eau il ne peut arriver à toute vitesse. Torse nu, il s’est protégé la tête avec son t-shirt qu’il a enveloppé autour de son crâne. On dirait un nomade dans le désert avec un tel accoutrement. Mais il s’en fiche. Quand Levi termine sa communication, il se ramène vers lui, le remerciant d’un sourire en saisissant la bière qu’il lui offre, et s’installe à côté du jeune homme. Il porte le goulot de la bouteille de bière à ses lèvres et manque de s’étouffer en riant. Son ami le cuisine au sujet des femmes. C’est drôle que tout le monde s’intéresse à la vie amoureuse de James, peut-être parce qu’il n’en parle jamais. « Toi non plus ? » Rétorque-t-il comme une boutade en éclatant de rire. Il poursuit ensuite : « Un jour peut-être. Mais je ne vais pas me mettre avec quelqu’un juste pour faire comme tout le monde. Je crois que je suis trop exigeant. » A vrai dire, il avait des relations d’un soir, de temps à autres, mais rien de bien concret parce qu’il était aussi handicapé des sentiments que ce qu’il était musclé. Il pose à son tour une question, même si au fond, il connait la réponse : « A quel moment t’as su que c’était le bon, toi ? » Ca l’intrigue, il a l’air débile, mais peu lui importe, ils sont sur l’eau, entre hommes, seuls, avec pour seuls témoins de leur conversation, les oiseaux et les poissons.