Regarde-moi (bar - réservé)

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L'une des très nombreuses traditions de la majeure partie des employés du Memphis Wave est de finir sa journée en allant dans l'un des bars entourant l'hôpital. On peut même penser que ces derniers font leurs chiffres d'affaires grâce à eux. Mais ça fait tellement du bien de se détendre devant un bon verre après le stress du travail.
Depuis le début de son internat, Harry respecte cette tradition et a ses habitudes. Qu'il soit seul ou accompagné, il tente d'y aller assez souvent. Pas tous les jours ou toutes les semaines, mais au moins une ou deux fois par mois, ça lui arrive. Ce soir d'ailleurs, il décide de s'y rendre. Certes, il est seul mais au moins, il est tranquille.
Après avoir pris une bonne bière, il décide de jouer aux fléchettes. Il n'est peut-être pas très doué mais il apprend vite. Il salue et discute avec d'autres client(e)s du bar, qui sont des collègues essentiellement. Au bout d'un moment où il jouait, il sent un regard sur lui. Ça lui fait d'ailleurs loupé sa cible. Il se retourne alors et cherche de ce qui se passe.
Il a très vite sa réponse. Installé non loin de là, un beau brun le regarde avec son air perçant. Beauchamp connaît très bien cette personne, même si ça fait quelques temps qu'il ne l'a plus vu. Il lui sourit, fait un faux signe de fausses reproches avec la tête et retourne à son jeu. Une pensée traverse son esprit « Allez, regarde mes fesses, matte-moi bien. »
Il lance une flèche et réussit cette fois-ci. Il n'a peut-être pas atteint le centre, mais il n'en est pas loin. Il le regarde à nouveau avec un air de victoire dans les yeux.

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Depuis sa séparation avec sa femme, Hank cherche toutes les raisons possibles pour rester éloigner d'elle et de la maison qu'ils partagent toujours, quand il ne se cache pas à l'hôpital c'est dans les bars que l'interne trouve refuge. L'alcool, encore et toujours, c'est le meilleur moyen qu'il a trouvé pour faire le vide dans sa tête et réussir à s'amuser malgré tout. Certes, il ne prend pas toujours les meilleures décisions quand il se trouve dans un état second, mais c'est toujours mieux que de rester chez lui à ruminer le passé en fixant le plafond de sa chambre. C'est pourquoi, il est assis à une table d'un bar où le personnel de l'hôpital a ses habitudes, sirotant son troisième whisky. Pour l'instant, il préfère de loin observer dans soin coin, il trouve toujours amusant de voir les petits jeunes en train de se draguer inlassablement. La vie à l'hôpital était comparable à un épisode des feux de l'amour par moment. Soudain, il aperçoit une silhouette qui lui est familière, celle d'Harry. Il avait tout fait pour l'esquiver à l'hôpital après ce qui s'était passé entre eux. Hank n'assumait pas vraiment d'avoir eu une aventure avec un homme, puis il avait un peu peur que sa femme l'apprenne et s'en serve contre lui. Cette passade avec Harry lui avait permis d'oublier pendant quelques nuits l'échec de son mariage avec Joey, avec un homme, il ne pouvait pas faire plus différent de son ex-femme. D'ailleurs, ce serait probablement plus simple si le jeune homme lui reprochait son attitude, mais même pas, celui-ci lui sourit en remarquant sa présence. Hank ne sait pas vraiment s'il est content ou déçu qu'il reprenne son jeu comme si de rien était. Depuis qu'il a remarque sa présence, il ne le quitte plus des yeux, observant ses moindres mouvements et attitudes. Il ne loupe donc pas le regard de défi que lui lance le résident en réussissant un jolie lancé. Hank ne compte pas courir vers lui pour autant, il a sa fierté. Il laisse donc passer une minute attendant qu'Harry soit de nouveau occupé par son jeu. Avant de se lever, il finit son verre de whisky d'une traite, ne grimaçant même pas de la brûlure qu'il ressent. Sans se faire remarquer, il se faufile derrière Harry et vient lui dérober la fléchette qu'il avait à la main, leurs mains se frôlèrent à cette occasion. « Je t'ai connu plus habile de tes mains. ». Sa voix est basse, il n'a pas spécialement envie de se faire remarquer et qu'on entende ce qu'il raconte. Un sourire taquin trône au coin de ses lèvres, plutôt content de lui-même. Avec une nonchalance déconcertante, il lance la fléchette à quelques centimètres à peine du centre de la cible, ses années dans l'armée n'avaient pas servies à rien finalement. « C'est comme ça qu'on fait. ».

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J'ai eu une liaison avec le bel Hank. Une liaison qui était essentiellement basée sur le plaisir et sur le sexe. Il était en instance de divorce avec sa femme et vivait une situation difficile avec de tout ça. Je l'ai rencontré dans un bar comme celui-ci, une nuit semblable à celle-ci aussi. Nous avons fini chez moi, par nous envoyer en l'air.
Ce qui à la base devait rester une aventure d'une nuit se transforma en liaison pendant quelques temps. Je faisais oublier ses problèmes à Marshall qui, lui, devait me donner des orgasmes et me faire jouir. Je n'attendais pas grand chose de sa part, je savais très bien que notre histoire ne mènerait à rien. Et j'avais vu juste.
Au bout d'un moment, le bel interne décida d'arrêter et on ne se parla plus trop (sauf quand les obligations professionnelles l’exigeaient). Je ne lui ai tenu rigueur de rien à ce sujet, c'était notre « marché » à la base, après tout. Mais j'avoue que j'étais content de le revoir ce soir. Ne serait-ce parce que c'est quelqu'un que j'apprécie et que je considère un peu comme malchanceux.
Je continue ma partie de fléchettes et je finis par sentir quelqu'un s'approcher. C'était Hank. Il vient me prendre la fléchette que je tenais dans mes mains, me signifiant qu'il m'a connu plus doué. « Tout dépend de ce que j'ai entre mes mains. » C'était une réplique un peu osée je l'avoue, mais c'était également mon genre d'en sortir des similaires.
Marshall tira à son tour et arriva au centre de la cible. « Bravo ! » le félicitais-je. J'allais reprendre la fléchette et me remit prêt de lui. Bien évidemment, mes fesses vinrent se mettre contre son bassin, de façon très proche. « Tu me remontres à nouveau s'il te plaît ? Je veux y arriver cette fois-ci. »

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Hank s'était toujours considéré comme hétéro, il n'avait même jamais questionné sa sexualité, même lorsqu'il avait passé de long mois dans l'armée sans aucune présence féminine. Pourtant, c'était dans les bras d'un homme qu'il avait trouvé du réconfort, si on puisse dire cela de leur relation où il n'y avait eu aucun câlin où réconfort de cet ordre. Harry était simplement le contraire de Joey, blond, grand, simple. Même s'il essayait de l'oublier, il en revenait toujours à elle, encore et toujours. Alors, non il ne faisait pas sa crise de la quarantaine lui aussi, il n'avait pas soudainement réalisé qu'il aimait les hommes, mais il avait décidé de prendre cette aventure pour ce qu'elle était, un simple amusement, pourquoi se refuser ce qui lui faisait du bien après tout. Il ne lui faut pas longtemps pour constater que le blond n'est pas du tout fermé, mais plutôt enclin à ranimer le petit jeu entre eux. « Bravo ! ». Instinctivement, il bombe fièrement le torse le laissant aller rechercher la fléchette. Quand il revient à sa hauteur, celui-ci vient se caler très suggestivement contre son bassin et Hank ne peut s'empêcher de sourire tout en rigolant. Toutefois, il n'opère aucun mouvement de recule, oubliant un peu qu'ils se trouvent dans un lieu public. Harry avait quand même la réputation d'être un croqueur d'hommes, mais Hank ne s'en souciait pas pour l'instant. « Tu me remontres à nouveau s'il te plaît ? Je veux y arriver cette fois-ci. ». Il lui faisait un peu penser à une jeune femme en détresse qui cherche n'importe quelle excuse pour créer un contact physique avec l'homme qu'elle convoite, mais Hank ne s'en plaint pas, loin de là. Il n'hésite d'ailleurs pas à se coller un peu plus à lui, augmentant par la même occasion la pression de son bassin contre ses fesses. « Pas de problème. ». Sa main vient se saisir du poignet du jeune homme, profitant de la proximité entre eux pour lui parler quasiment à l'oreille. « Il suffit de visualiser où tu veux vraiment la mettre et de viser dans cette direction, y'a pas de recette miracle. ». Tout en disant cela, il bouge le bras du jeune homme d'avant en arrière en visant en direction du centre de la cible. Ce n'était pas dans ses habitudes de flirter si ouvertement, même avant qu'il soit marié, mais le blond semblait lui faire perdre toutes ses habitudes. « Si tu réussis, faudra que tu me payes un verre. ». Avec son petit salaire d'interne et les frais liés au divorce, il n'était pas contre profité de son charme pour se faire payer des verres.

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Je me montre aguichant avec Hank. Pourquoi est-ce que je m'en priverai après tout ? Il n'y a pas de raisons. Nous sommes deux adultes consentants et plus ou moins maîtres de nos émotions. Nous ne faisons de mal à personne. Nous jouons, nous nous cherchons et si ça peut fonctionner ainsi, c'est tant mieux.
Marshall vient se placer derrière moi. Je me la joue un peu bête exprès. Si ça me permet d'obtenir ce que je veux. Mais le bel interne sait que je ne suis pas de cette trempe là. Il sait que je flirte. Donc, il se place derrière et pose son bras sur le mien. Son explication est assez équivoque, j'en souris en coin. J'imite ses mouvements, les suis comme un élève appliqué.
Bien évidemment, je fais exprès de me coller à lui. Je ne sais pas ce qui se passera entre nous ce soir. S'il y a quelque chose, tant mieux. S'il n'y a rien, tant pis, j'aurais essayé. Je finis néanmoins par lancer ma flèche au centre. Je souris, fier de moi et regarde mon instructeur. « Il y a de l'espoir avec moi alors. »
Hank me fait une autre proposition, de lui payer un verre. « D'accord, ça me paraît honnête. » Je vais chercher à boire pour nous deux et reviens à ma table. « Je remarque en tout cas, que tu n'es pas très gourmand. Tu pouvais me demander plus qu'un autre verre. »

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