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 no one told you life was gonna be this way w/ blue

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MessageSujet: no one told you life was gonna be this way w/ blue   no one told you life was gonna be this way w/ blue EmptySam 19 Déc - 3:12

Your mother warned you there'd be days like these but she didn't tell you when the world has brought you down to your knees that I'll be there for you
© the rembrandts, i'll be there for you // tumblr

Les gens s'imaginaient facilement que travailler aux urgences était synonyme de stress, de remue-ménage constant, surtout en pleine journée. La majorité du temps, c'était plus ou moins la vérité. Difficile de toucher terre entre les arrivées régulières de blessés, entre les petits bobos et les cas plus sérieux. A ça se rajoutait la lourde tâche d'enseigner, ce qui n'était pas particulièrement une partie de plaisir pour Al. Il perdait patience facilement et même s'il commençait à connaître certains internes à présent, il était généralement peu disposé à les laisser tester leurs connaissances dans la pratique. Mieux valait un travail bien fait, propre plutôt qu'une petite erreur parce qu'en l'occurrence, la boulette d'un étudiant pouvait s'avérer fatale sur certaines blessures. C'était rare, heureusement, mais il préférait éviter les risques. Ce soir, toutefois, le cas le plus sérieux était la plaie ouverte qu'un jeune imbécile à moitié ivre leur avait présenté, escorté par ses amis qui n'avaient pas jugé bon d'appeler une ambulance. Al avait décidé de laisser sa petite troupe d'internes s'en occuper, à la surprise de l'infirmière de garde. « Le docteur Cartwright est arrivée » lui fit-elle remarqué mais il ne l'entendit qu'à moitié, bien trop occupé à s'assurer qu'aucune catastrophe n'était sur le point d'arriver. Suturer un sujet vivant – et, de surcroît, pas dans son état normal – n'avait rien de simple lorsqu'on manquait d'expérience. Ce n'était qu'un bras et quelques points mais mieux valait ne prendre aucun risque. « Docteur, insista l'infirmière et cette fois, il se tourna vers elle. rentrez chez vous » ordonna-t-elle d'un ton ferme. L'espace d'une seconde, il se demanda s'il serait judicieux de l'envoyer sur les roses mais il avait déjà mauvaise réputation avec une partie des infirmières. Inutile d'aggraver son cas, aussi acquiesça-t-il et, après un dernier regard pour l'idiot alcoolisé qui souriait, béat, et ses internes, Al se décida à déguerpir.

Ce n'est qu'une fois face à l'ascenseur qu'il consulta sa montre, constatant qu'effectivement, sa garde s'était terminée une bonne heure plus tôt. Ses enfants étaient probablement en train de dîner et il n'était pas prêt à subir un nouveau sermon de leur mère à propos du décalage horaire et Al, pour l'amour du ciel, ce n'est pas si difficile à enregistrer. Ils l'appelleraient certainement plus tard. Il avait juste quelque chose à faire avant. Au lieu d'aller au quatrième, il pressa le bouton du premier étage et feignit de ne pas voir les mines surprises des collègues qu'il croisa là. Après tout, il n'avait rien à faire dans le coin et il n'avait pas spécialement envie d'expliquer pourquoi il rendait visite à une patiente dont il n'était même pas le médecin. Un rapide arrêt par la machine à café – ça ne vaudrait peut-être pas un Starbucks à ses yeux, comme la plupart des gens de son âge mais elle devrait s'en contenter – et il se retrouva devant la porte si familière. Well. Le café n'était peut-être pas une si bonne idée à pareille heure, à la réflexion mais tant pis, il était un peu tard pour jeter le deuxième gobelet et un peu trop tôt pour le boire. Et, fuck, qui diable avait inventé les poignées ? Un gobelet en bouche – qui, avec un peu de chance, ne l'ébouillanterait pas ni ne tâcherait sa blouse – et l'autre en main, il entra discrètement dans la chambre, priant pour passer inaperçu aux yeux des infirmières qui ne manqueraient pas de poser des questions. Et Al ne voulait pas répondre aux questions. Il ne pouvait pas, principalement parce qu'il ne savait pas vraiment lui-même pourquoi il continuait à rendre visite à cette fille. Ils n'avaient aucun lien de parenté et jusqu'à ce qu'il la trouve étalée sur l'un des lits de la salle de repos du deuxième, il ne l'avait jamais vue de toute sa vie. Il aurait dû la ramener de force dans son lit sitôt qu'il avait compris qu'elle ne travaillait pas au Menphis Wave et ne plus jamais pensé à elle mais, well. Elle l'amusait. Elle ne prenait pas de détour lorsqu'elle avait quelque chose à faire savoir et Al trouvait ça rafraîchissant. Agaçant mais rafraîchissant. « Si tu dis à qui que ce soit que je te fournis en caféine en pleine soirée, je m'arrange pour que tu atterrisses en gériatrie. J'ai entendu dire que la compagnie des dinosaures était très agréable » lança-t-il en guise de bonsoir, en déposant l'un des cafés sur sa table de nuit. Il prit place dans le fauteuil à côté de son lit, presque étonné par le confort du siège. Ceci dit, après une journée aussi longue et emmerdante, passée à expliquer prise de sang compliquée et points de suture délicats à des internes désœuvrés, même un banc en bois aurait semblé agréable.
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MessageSujet: Re: no one told you life was gonna be this way w/ blue   no one told you life was gonna be this way w/ blue EmptyDim 20 Déc - 15:14


being all alone is like the feeling you get when you stand at the mouth of a large river on a rainy evening and watch the water flow into the sea.
-  ∞ -

Quand on est patient au Memphis Wave, on a beaucoup de temps à soit pour penser, angoisser, réfléchir et observer. C’est assez étouffant d’ailleurs quand on y pense, d’avoir tout ce temps à soit mais de ne pas pouvoir en profiter, de rester coincé dans un lit d’hôpital et de ne penser qu’a tout ce qu’on rate, à sa maladie. C’était le cas de beaucoup de personnes ici, mais pas celui de Blue. En effet, la jeune femme n’était pas de ceux qui se laissaient abattre ou qui ruminait dans leur coin, attendant que les médecins se montrent et leur annonce une mauvaise nouvelle. La brunette, elle, partait explorer chaque service et aimait faire la conversation à la première personne qui passait - laissant une impression indélébile sur chacune d’entre elle. Elle ne se lassait pas d’entendre les potins et autres ragots qui se répandait dans l’hôpital, et avait donc l’impression de connaitre un peu le personnel - et cela même si elle n’avait pas affaire à eux, ce qui l’amusait beaucoup. Et honnêtement, c’était sans doute la seule source de distraction qu’elle avait ici, ce qui rendait la chose quelque peu pathétique, elle en était consciente. Mais aux yeux de la jeune femme, cela avait peu d’importance. Elle prenait ce qu’elle pouvait, quand elle le pouvait et se moquait bien de ce que cela représentait ou de ce qu’on en pensait. Jamais auparavant elle n’avait vécu sa vie de cette façon et ce n’était pas maintenant, qu’elle se savait condamné, qu’elle allait changer quoi que ce soit. Non, Blue était bien déterminée à rester la même et à faire un gros fuck à la maladie, quoi qu’il arrive. Et même si elle était consciente du fait qu’elle n’allait pas pouvoir le faire pendant encore très longtemps, elle s’appliquait à le faire tant qu’elle le pouvait. Elle voulait profiter de la vie et en rire. C’était d’ailleurs ce qu’elle avait fait plus tôt dans la soirée, lorsqu’un beau jeune interne était venu lui faire une énième prise de sang et qu’elle l’avait ouvertement dragué - au point qu’il était devenu rouge comme une tomate. Naturellement, cela avait pratiquement déclenché une crise d’hilarité chez la brunette. Il était tard lorsqu’elle entendit que quelqu’un était en train d’essayer d’ouvrir la porte de la chambre dans laquelle elle se trouvait. Blue esquissa un léger sourire lorsqu’elle vit Al rentrer. Elle saisit le café qu’il venait de déposer sur la table de nuit, pensant que c’était pile ce dont elle avait envie depuis plusieurs heures.  Quand il prit la parole, la jeune femme se releva un peu et se tourna vers lui - le regardant confortablement installé sur le fauteuil. Il avait du passé une sacrée journée. « Tu dois le savoir mieux que personne, vu que t'en es un. » répondit-elle en s’esclaffant doucement et en lui faisant un clin d’oeil par la même occasion, tout en buvant une gorgée. C’était comme ça qu’ils communiquaient : ils se taquinaient. Enfin, s’emmerdaient aurait été plus juste. Et cela était assez agréable bien que n’avait aucun sens. Les deux jeunes gens s’étaient rencontrés par hasard lorsque la demoiselle s’était infiltré dans une salle de repos lorsque son lit lui avait donné des douleurs au dos. Il avait rapidement comprit qu’elle n’était pas une employée - et il lui rendait visite pratiquement toute les semaines. Il n’y avait pas de raison qui justifiait cette amitié incongrue, mais cela était le dernier des soucis de Blue. L'urgentiste semblait véritablement épuisé - ce qui n'était pas vraiment inhabituel. « T'as une tête horrible, dure journée? » demanda la brunette en constatant que son bras gauche la faisait souffrir et qu'elle ne pouvait tenir son gobelet que du côté droit. C'était nouveau ça. Mais pas tellement étonnant. Les joies d'une dystrophie musculaire.


Dernière édition par Blue Chamberlain le Dim 27 Déc - 15:52, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: no one told you life was gonna be this way w/ blue   no one told you life was gonna be this way w/ blue EmptyLun 21 Déc - 4:21

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© the rembrandts, i'll be there for you // tumblr

Il était prêt à parier que ses proches s’inquiéteraient si par hasard ils venaient à apprendre qu'il passait la majorité de ses pauses et une partie de ses soirées en compagnie d'une nana assez jeune pour être sa fille et dont l'espérance de vie était relativement limitée. Non pas qu'Al ait vraiment réfléchi à la question, c'était plutôt le contraire d'ailleurs. Il ne s'attardait pas sur sa maladie, ne posait pas de question, ne s'apitoyait pas. Elle n'était pas une patiente, un cas, juste une gamine avec un peu trop de répartie pour passer inaperçue. Et, ironiquement, elle faisait partie des rares personnes qu'il parvenait à fréquenter sans avoir envie de s'arracher un œil à la petite cuillère pour échapper à l'ennui. Blue était drôle, c'est ce qu'il avait remarqué en premier, et curieusement dégourdie pour son âge. Âge qu'il était souvent incapable d'estimer d'ailleurs. Elle n'était pas bien vieille, il suffisait de la regarder pour s'en apercevoir. C'était sa manière de parler, bien plus mûre, qui le perturbait parfois. De toute évidence, elle avait traversé bien plus que ce qu'une majorité de gens vivaient dans toute leur vie mais Al n'en parlait pas, se contentant d'apprécier sa verve et son esprit vif. Quoi qu'il dise, elle parvenait toujours à rebondir, dans l'objectif idiot d'avoir le dernier mot. Si Al aimait voir ses interlocuteurs ouvrir et refermer la bouche comme des poissons hors de l'eau, faute de mot, il trouvait revigorant d'avoir un peu de résistance, pour une fois. « Ha, ha, hilarant, ironisa-t-il en s'installant à ses côtés, respecte tes aînés jeune fille, ça pourrait t'être utile » Son âge, sujet récurrent, paramètre étrange de leur amitié aussi. Ils n'avaient rien en commun, vraiment rien. Générations différentes, éducations différentes, ils n'étaient même pas ici pour les mêmes raisons. Leurs chemins ne se seraient probablement jamais croisés si elle n'avait pas quitté sa chambre, le soir où il avait décidé de profiter du calme pour prendre un peu de repos. Du repos d'ailleurs, voilà ce qui lui manquait cruellement. Et au lieu de rentrer dormir quelques heures, il avait préféré faire un détour par la chambre de Blue. Non, vraiment, les gens ne comprendraient pas s'ils savaient. « Qu'est-ce que je viens de dire à propos du respect ? soupira-t-il, feignant l'agacement. Tâche d'être un peu plus agréable si tu veux continuer à profiter de ma réduction senior chez McDo » Petites attentions à la con qui ne manqueraient pas d'agacer ses médecins si par malheur Al se faisait prendre à lui livrer un big mac. Il avait frôlé la catastrophe plus d'une fois et continuait à se demander pourquoi il se donnait tant de mal. « Mais dure journée, oui, on peut dire ça. Longue journée surtout . Tu verrais la bande d'internes que j'ai dû materner depuis ce matin. Ils ressemblent à des canetons abandonnés par leur mère quand ils n'ont rien à faire, c'est presque drôle » Vaguement attendrissant aussi, lorsqu'Al était dans un bon jour, ce qui restait suffisamment rare pour être remarqué lorsque ça arrivait. La casquette d'enseignant n'était pas tous les jours facile ni agréable à porter, encore plus lorsque les urgences étaient aussi calmes qu'aujourd'hui. « Ils ont déjà dû traîner dans le coin » reprit-il après une gorgée de café, un rien moins enthousiaste. Parce qu'il pouvait l'ignorer tant qu'il voulait, sa maladie restait pourtant bien présente. « Et j'espère que tu as été aussi sympathique avec eux qu'avec moi » ajouta-t-il, pour faire bonne mesure. Elle était malade, certes, et ce n'était pas exactement un détail. Il s'agissait de la raison même de sa présence ici, dans cette chambre, sur ce lit mais il trouvait écœurant de la réduire à cette triste réalité. Il ne voulait pas noter simplement la faiblesse de ses mouvements mais plutôt l'espièglerie de son clin d’œil, l'aspect moqueur de son sourire. Une manière de faire abstraction ce qui avait conduit Blue à croiser sa route, en somme.
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