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 (james) There is no perfection, only beautiful versions of brokenness.

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(james) There is no perfection, only beautiful versions of brokenness. Empty
MessageSujet: (james) There is no perfection, only beautiful versions of brokenness.   (james) There is no perfection, only beautiful versions of brokenness. EmptyMer 2 Déc - 1:48


Après une journée d’absence au sein de l’hôpital, pour des raisons qu’elle s’est gardé de confier, c’est comme si elle n’avait rien manqué, comme si elle avait passé son seul jour de repos à examiner les plans de la machine bien rôdé qu’est le centre hospitalier; pour être sûre d’aucun changement crucial au cours des vingt-quatre heures. C’est le constat terrifiant qui lui écrase la poitrine, dès le début de la journée, en comprenant que la chirurgie n’est pas juste un domaine, un métier ou un autre selon le point de vue, mais carrément un mode de vie; une partie de vous. Une partie d’elle, la plus importante. Sa vie entière tourne autour du Memphis Wave et c’est sans sourire, sans même une once de bonne humeur fugace, que Frances se remet à arpenter les couloirs, l’âme peut être plus lourde que les jours précédents, la fatigue plus marquée sur ses traits aussi. Le monde dans lequel elle vit va mal et si elle s’en doute depuis bien longtemps, il lui aura fallu cette unique journée de repos pour s’en rendre complètement compte, pour se prendre l’affreuse réalité dans la gueule, à la façon d’une vilaine baffe. Un peu comme celle que la mère d’un patient lui a envoyé dans la tronche, la veille, quand Frances s’est gentiment pointée à la sortie de son travail, pour l’interroger sur ses pseudos infidélités. Elle a la mine défaite, Docteur Frigid, quand elle hante le service, avec ses valises sous les yeux et son bleu sur la pommette, les doigts crispés sur ce dossier qu’elle ne lâchera pas et pas seulement parce qu’il y a un espoir ou que ça tient à cœur aux autres. Elle aurait mieux fait de continuer dans sa démarche; esquiver les gens, s’éloigner des conflits et dire merde à ses faux élans héroïques. C’était quoi le but de sa manœuvre ? Tenter de faire mentir tout le monde en se montrant assez compatissante pour éviter à une femme d’avoir à admettre devant son époux, que le fils qu’ils ont eu et qui, maintenant, à cruellement besoin d’aide pour vivre, survivre, n’est que le fruit d’une nuit d’amour entre une épouse et un inconnu. Ou quelque chose du genre, parce qu’à part lui mettre une claque monumentale, la mère éplorée, cette femme impie, ne lui a pas dis grand chose sur ses ébats. Merde, Frances aurait peut être dû la renvoyer vers un sexologue et non un psychologue.
La titulaire n’est même plus vraiment sûre de ce qu’elle a pu lui balancer, à cette pauvre idiote, pour recevoir, en retour, aussi peu de gratitude.. Si elle s’en était tenu à son plan initial, Frances n’aurait sans doute pas eu autant de pitié et l’aurait franchement affiché devant son conjoint; in your face, bitch. Elle aurait dû faire ça. Quoique ça l’aurait mené nulle part et c’est peut être ça, au final, qui agace le plus Austeen; en plus d’attiser la curiosité, des moins professionnels, avec son coquard, elle en revient au même point.. Sans le nom du géniteur, sans aveu de l’épouse infidèle, le pauvre gamin n’aura pas d’autres choix pour sa greffe que d’attendre qu’un donneur compatible meure sur la table d’un de ses collègues. Par souci de professionnalisme et par une tentative de raisonnement humain, elle aura eu beau défendre son cas et tenter de soudoyer qui de droit, sa tentative de faire placer Jesse en haut de la liste d’attente s’est vouée à l’échec; son cas n’est pas le plus urgent. C’est tout ce qu’on a eu le culot de lui répondre, ce matin, quand elle a retenté son coup. Si elle ne s'est pas prise de baffe, cette fois, ça lui a fait autant d’effet qu’un uppercut dans le creux de l’estomac.
que, quelque part, d’avoir trop fréquenté de gens, ils ont clairement fini par déteindre légèrement sur elle. Tu te ramollis, lui soufflerais sans doute Lenyn, en se moquant. Frances serre alors les dents, balayant la petite voix dans sa tête pour attraper un plateau à la cafétéria et s’enfuir à nouveau, pour se planquer au troisième étage. Elle esquive le service et elle se doute bien que sa collègue titulaire finisse surement par le lui reprocher, si sa patience avec les subalternes est aussi développée que celle des autres chirurgiens, c’est-à-dire qu’elle frôle le zéro, mais Frances a besoin de calme. Pour réfléchir.  aussi pour une autre raison, mais elle est trop occupée à afficher les scannes et les radios de Jesse, son sandwich en bouche, pour s’y intéresser. Cette espèce d’abruti avec ses grands cils, sa bouche en coeur et sa mine de faon, lui a bien retourné le ciboulot à la harceler avec ce cas, pour qu’elle n’aie pas envie de s’y accrocher aussi. Sans parler qu’elle a peut être commis une erreur en négligeant des informations et ça.. Même si Frances est d’un sang-froid et d’un cynisme tranchant, elle ne se pardonnera pas si cette erreur s’avère fatale pour son patient.
Elle ferme la porte, sans la verrouiller, pose les résultats de prises de sang, de biopsie et d’autres dossiers, d’autres patients, sur le sol pour s’asseoir par terre, au milieu de son bazar, le nez qu’elle relève parfois pour regarder les radios qui s’illuminent. Ça ne l'aide pas d’avantage, concrètement, mais ça lui donne l’illusion de comprendre des trucs, quelques choses qui se trouvent au-delà du squelette du gosse, au-delà de la réaction, qu’elle juge disproportionnée, d’une mère aux abois..« C’est occupé. Y a la remise en face, de libre.. » La porte s’est ouverte et sans un regard, Frances agite la main comme pour balayer les importuns. Si, en général, c’est plutôt le deuxième étage qui est préféré pour les ébats, Frances n’est pas assez innocente pour deviner qu’à la pause déjeuner de certains, on en profite pour baptiser tout l’hôpital. Elle a réussi à esquiver, ou fuir c'est comme vous désirez, les gens de toute la journée.. Alors elle a l'espoir fébrile que ça dure.
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(james) There is no perfection, only beautiful versions of brokenness. Empty
MessageSujet: Re: (james) There is no perfection, only beautiful versions of brokenness.   (james) There is no perfection, only beautiful versions of brokenness. EmptyJeu 3 Déc - 23:15


Il n’a pas apprécié comment les choses se sont déroulées sur le parking, au moment où Frances Austeen, sa supérieure et lui se sont quittés. Il n’avait fait que bien se comporter avec elle, il avait essayé de lui rendre service puisqu’elle avait fini par entendre raison sur le cas de Jesse, et puisqu’elle avait reconnu ses erreurs, il se voyait mal la blâmer davantage. Sauf qu’Austeen ne pouvait juste pas se le voir en peinture, et si elle était d’ordinaire froide, il avait vu son côté sanguin et malpoli au moment où elle avait mis un terme à toute discussion. Elle avait fait un geste déplacé, et s’il s’était contenté de rejoindre sa voiture et son domicile, il n’avait pas encaissé. Qu’elle le juge sur quelque chose de valable, passe encore, mais qu’elle ose s’en prendre à ‘sa tête d’ahuri’ et qu’elle se permette de l’envoyer paitre de cette façon, cela ne lui avait pas convenu. S’il avait voulu lui en toucher deux mots le lendemain, le docteur en chirurgie pédiatrique avait été introuvable. A quoi jouait-elle ? James la trouvait décidément bien puérile. Il s’était peut-être trompé sur son cas, elle n’avait rien d’admirable, aucun secret d’enfoui en elle, elle était juste acariâtre et purement mauvaise. Il y avait pensé toute la journée, d’autant plus qu’il aurait aimé savoir si elle avait pu obtenir les informations tant attendues par le résident au sujet du patient et de son père biologique, mais personne n’avait vu Frances Austeen depuis plus d’une journée. Ca ne laissait rien présager de bon. Profondément agacé, il avait essayé de contacter la mère de l’enfant, mais celle-ci n’avait pas daigné répondre à son appel et n’avait pas non plus rappelé après ses multiples messages vocaux qui la priaient de le rappeler urgemment. Il était face à une impasse, et il avait beau rester calme, il commençait à y laisser des plumes dans l’affaire. Elle avait raison la titulaire, il prenait les choses trop à cœur. Sur un coup de tête, il signala à Malya qu’il s’absentait un instant, mais qu’il restait joignable. Il passa devant la chambre de Jesse avec un pincement au cœur, refusant d’aller voir l’enfant tant qu’il ne pourrait pas le rassurer. Baissant le regard, il continua d’arpenter le couloir à un rythme effréné. James Arryns jeta un œil partout où il pouvait. Il allait trouver Austeen, elle était forcément quelque part. Hors de question de jeter l’éponge parce que Docteur Frigid avait décidé de lui mettre des bâtons dans les roues. Pas de Frances au deuxième étage. Il descendit au premier, mais elle n’y était pas non plus. Alors, il remonta, et s’enquit à se rendre à l’étage de la neurologie, celui qui aurait dû être son service. Ouvrant toutes les portes, c’est alors qu’il se dirigea vers la salle d’opération et appuya sur la poignée sans aucune retenue, et tomba enfin sur celle qu’il cherchait. Soupirant comme pour faire tomber la pression, alors qu’elle n’avait même pas daigné poser le regard sur lui, l’invitant à aller s’envoyer en l’air ailleurs, il lui lança d’un ton très sec. « Je vous cherchais Austeen. J’ai fait tout l’hôpital, je commence à en avoir marre de vous courir après. » Il s’étonnait lui-même, mais il était toujours agacé par ce qui s’était passé les jours derniers. Posant le regard sur elle, il s’aperçut qu’elle avait une mine affreuse. Marquée au niveau d’un œil, voire les deux, il se demandait ce qui clochait. « Vous avez des ennuis ? » Questionna-t-il sur un ton plus sérieux mais aussi bien plus adouci. Il rentre alors dans la petite pièce et il pose un regard appuyé sur elle, formulant des hypothèses : « A moins que ce ne soit la mère de Jesse ? » Il est à peu près sûr que cela a tourné au fiasco, si bien qu’il secoue la tête, dépité : « Je savais que j’aurais dû m’en occuper moi-même. » Elle n’était pas plus douée que lui pour faire face à une femme qui a tout à perdre mais qui a fauté. Il cherche même à plaisanter pour détendre l’atmosphère, mais pas sûr qu’elle apprécie, puisqu’il était aisé pour lui de la faire sortir de ses gonds : « Vu votre tact légendaire… Allez-y racontez-moi ! » Il prit même la peine de s’asseoir à côté d’elle, mais elle pouvait crever pour qu’il la plaigne.

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(james) There is no perfection, only beautiful versions of brokenness.
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