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| Sujet: hide and seek (ft. heidi) Mar 1 Déc - 23:15 | |
| HIDE & SEEK “i love having you when the world is too scary for me, ” Quatre jours qu’il était réveillé le bonhomme, confiné entre ces mêmes quatre murs blancs à guetter la moindre occupation, aussi fluette soit-elle. Alors quand l’une de ces dernières ne s’est pas présentée, il a décidé d’aller la chercher. Fort de ses vingt tentatives d’évasion, toutes repérées, Isaiah attendit le bon moment, celui où il savait médecins et infirmières occupés à se fricoter, pour sortir un premier orteil de sous ses draps. Suivi un pied, une jambe puis finalement toute sa personne. Un rapide coup d’œil dans le couloir lui indiqua la voix libre dont il profita pour s’y engouffrer. Après trois mois inconscient et inerte, les premiers pas furent plus compliqués et douloureux qu’il ne l’aurait imaginé. Ses muscles, handicapés par le manque d’effort et d’exercice, se rappelèrent à lui. Mais qu’importe la douleur, il continua sa marche maladroite et peu assurée vers la sortie du service. Passé les deux portes, il poussa un long soupire, rassuré de n’avoir croisé personne sur la route. Avec comme uniques vêtements son simple tee-shirt blanc et son pantalon bleu en coton, quiconque le croiserait saurait qu’il est patient de ce service. Les jambes malgré tout frêles et tremblantes, Isaiah reprit sa marche, sa destination bien en tête. Par chance, de merveilleux architectes avaient eu l’ingénieuse idée de construire le laboratoire au même étage que le service neurologique. Un couloir et deux nouvelles portes plus tard, Isaiah pénétrait les lieux sacrés. La première salle n’était autre qu’une salle d’attente entourée de plusieurs autres portes vitrées. D’un rapide coup d’œil et la main longeant désormais les murs en soutien, Isaiah s’avança vers l’une d’entre elles et y tapa de très légers coups qui résonnèrent pourtant lourdement à travers le silence de la pièce. Dans la salle adjacente, une jeune femme releva, surprise, la tête et s’empressa de venir à sa rencontre. « Tu me détestes toujours ? » demanda t-il l’air boudeur, le même qu’il avait tant de fois utilisé dans le passé. « Sache qu’il m’a fallu vingt minutes pour arriver ici alors si tu me réponds oui, laisse moi trois heures avant de me renvoyer en prison. » Il sourit mais ses mots sont véridiques. L’effort a été bien plus intense que prévu et il n’est pas sûr de pouvoir retourner dans sa chambre par lui-même. « Et avant que tu ne rouspètes, non je ne suis pas autorisé à sortir de mon lit et oui je n’en fait qu’à ma tête. » Parce que même détesté par sa sœur, il connaît suffisamment celle-ci pour savoir qu’elle s’inquiètera toujours de son état en premier lieu. Viendront ensuite l’engueulade, les reproches avant les réconciliations. « C’est de ta faute aussi, tu n'es pas venue me voir. Je dépéris moi là-bas. Imagine ton petit frère, tout seul, toute la journée, à compter les mouches. » s’empressa t-il de rajouter comme dernier argument. |
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