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 (toby) We are the kids that you never can kill

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(toby) We are the kids that you never can kill Empty
MessageSujet: (toby) We are the kids that you never can kill   (toby) We are the kids that you never can kill EmptyMer 25 Nov - 16:47


C’est la première fois qu’elle finit aussi tôt, de mémoire ça ne lui est jamais arrivé, avant aujourd’hui et ça la déstabilise tellement, tout ce temps qui s’offre à elle, que Frances reste sur le canapé des vestiaires, incapable de bouger. Perplexe. Les coudes sur les genoux, les paumes appuyées contre les paupières qu’elle frotte pour lutter contre une fatigue passagère, elle essaie de se convaincre qu’elle va pouvoir rattraper son sommeil en rentrant.. Mais le problème c’est que la simple idée de passer toute la journée à somnoler dans son lit, qui lui manque sans doute plus que de raison, ne l’emballe pas tellement. Principalement parce qu’elle se connaît et qu’elle sait pertinemment qu’elle sera incapable de dormir en journée, ne serait-ce que parce que son corps n’y est pas vraiment habitué. Dépitée, Frances lève le nez vers les titulaires qui passent en coup de vent dans la pièce, qu’elle salue sans trop y croire et qui lui renvoie la politesse dans signe de main, parce qu’ils sont pressés. Elle aussi elle l’est, la quasi-totalité du temps. Elle se plaint toujours de n’avoir jamais le temps de quoique ce soit, surtout quand le tic-tac pressant d’une horloge vous rappelle perpétuellement le risque de dépasser le temps raisonnable passé à trifouiller dans le corps d’un patient.. Et là, ça serait presque l’inverse; elle a toute la journée, ou une bonne partie, devant elle et ça la panique un peu. Sans doute parce que d’avoir cette opportunité de faire quelque chose, lui rappelle sa cruelle solitude en-dehors de l’hôpital, sa vie qu’elle trouve bien morne et qui ne prend de sens que quand elle porte une blouse. Ça craint. Soufflant un coup, la chirurgienne se redresse, son sac de sport qu’elle porte en bandoulière, un regard vers la pièce pour vérifier qu’elle n’oublie rien, la porte qui claque déjà dans son dos. Faisant craquer ses articulations, elle déambule dans le couloir, ne se repérant qu’à l’instinct, les paupières à moitié closes alors que son doigt s’empresse d’appuyer à répétition sur le bouton d’appel de l’ascenseur. D’ordinaire elle descendrait les quatre étages au pas de courses, mais les signaux que son corps envoie l’obligent à revoir ses plans de carrière de coureur olympique et à patienter tranquillement devant les portes métalliques qui prennent un temps infini pour s’ouvrir. Et puis une silhouette qui vient se placer à ses côtés, que Frances met un moment à reconnaître, ou surtout à regarder, pour finalement se redresser un peu. La jolie blonde à ses côtés, elle aussi ayant troqué sa tenue d’interne pour celle de civil, lui arrache un sourire qu’elle force un peu, pour paraître polie, parce qu’elle sait pas faire autrement. Elles ont beau être lié par le sang, d’une manière ou d’une autre, il n’empêche que Frances n’a jamais vraiment été proche de la famille de sa mère, sans doute parce qu’après sa mort son père n’a jamais vraiment eu à coeur de forcer sa fille à se lier à des gens seulement capable de lui rappeler ce qu’elle a perdu, sans l’avoir connu réellement. « Le vestiaire des internes est pas au premier étage .. » Manière détournée de lui demander ce qu’elle fait à cet étage, en tenue de civil alors que les seuls vestiaires du 4ème sont réservés aux titulaires. Elle n’attend pas sa réponse, le bras de Frances se tendant devant la poitrine de Toby, l’obligeant à reculer un peu brusquement alors que les portes de l’ascenseur s’ouvrent sur une équipe poussant un lit. Retirant son bras, elle invite sa cousine - quel terme étrange et si peu familier - à entrer dans la cage d’ascenseur pour l’y rejoindre, s’appuyant au fond, contre la seconde porte. Les premières qui se ferment alors que l’appareil vrombit et se remet en route, pour descendre. « Alors ça.. ça se passe bien ? Et elle lève les yeux au ciel, exaspérée par sa propre question et agacée par sa propre incapacité à lancer une discussion sans avoir un ton hésitant. J’veux dire.. de manière générale.. Ça s’est bien passé dans les services dans lesquels t’es passée ? » Elle ferait aussi bien de s’en tenir à une conversation sur la pluie et le beau temps, quoiqu’elle serait bien capable de se lancer dans une thèse sur les cumulus et leur impact sur le moral des gens.. Ou de les comparer avec des marshmallows.
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(toby) We are the kids that you never can kill Empty
MessageSujet: Re: (toby) We are the kids that you never can kill   (toby) We are the kids that you never can kill EmptyLun 30 Nov - 23:16

We are the kids that you never can kill


La vie était un long fleuve. Après à savoir s’il était tranquille comme le disait le titre du film, aucune idée. Parce qu’en définitive, une vie qui n’est pas tranquille n’est en définitive pas une vie très intéressante. Non ? Parce que bon. C’est quand même mieux d’avoir de l’interêt pour ce qu’on fait, pour se lever le matin, pour avancer et continuer. Putain ces considérations psychologiques sur la vie c’était assez débile, mais c’était pourtant une chose qui m’arrivait souvent. Et encore plus depuis que j’étais ici à San Francisco et au Memphis Wave. Pourtant j’aurais pu en avoir plus en Afrique, devant la misère la douleur et toutes les choses horribles que j’avais pu voir. Mais pourtant non. C’était pas comme ça. A croire que là bas j’avais pas le loisir d’y penser. Alors qu’ici, on croisait des patients qui nous faisaient remettre nos « petits problèmes personnels » toujours en question. Oh oui il y a toujours pire que soi. C’était assez paradoxal. Et pour tout avouer, j’étais paradoxale. J’avais besoin de ces considérations pour avancer. Et en même temps je ne pouvais pas m’empêcher d’avoir un optimisme à toute épreuves. Comme si l’un contre-balançait l’autre. Mais c’était probablement l’équilibre dont j’avais besoin.

Je m’étais changée et avais repassé mes habits de civils. Il y avait des jours comme ça ou j’avais pas envie de rentrer tout de suite à la maison. Pas que je n’y étais pas bien avec Tess, non bien au contraire on avait notre parfaite petite entente et complicité. Mais j’aimais bien me promener dans l’hôpital. Etrange comme petit rituel. C’était peut être pour me dire que j’étais bien là. J’aimais aussi faire de même en Afrique. J’avais une appréhension visuelle des lieux. Et je savais très bien que j’avais du mal encore parfois à m’habituer à mon retour aux USA. Alors oui, j’avais besoin de voir, de palper, constater où j’étais. Un résidu de cet évènement traumatique? Peut être. Bref …

Je me dirigeais l’air un peu perdu vers l’ascenseur avant de remarquer que je n’étais pas seule. Oh Frances. Je baissais un peu les yeux. Frances était ma cousine, du côté de ma mère. J’étais pas forcément proche de la famille. Et elle non plus ce qui jusqu’à présent nous allait bien. On avait toujours plus ou moins réussi à s’éviter. Mais forcément il était normal qu’un jour on se recroiser, malgré tous nos effort. J’esquissais un petit sourire, peu sûre de moi. Elle m’impressionnait pour tout vous dire. C’était le genre de personne qui imposait le respect. Je me sentais toute petite à côté d’elle. « Le vestiaire des internes est pas au premier étage .. » je me mis à rougir et n’eus l’occasion de répondre qu’elle eut un moment un peu brusque pour me dégager du chemin d’une équipe de soin. Une boule se formait dans ma gorge. J’étais pas nulle en général pour les rapports sociaux. Mais là, c’était la panique totale. A croire que son manque de sociabilité me déteignait dessus. Je la remerciais d’un signe de la tête et entrais dans l’ascenseur. Le silence était pesant. Lourd même. Mais je ne savais pas par quoi le couper. « Alors ça.. ça se passe bien ? » je la regardais, surprise que ça soit elle qui brise le bruit monotone de la machine en route. « J’veux dire.. de manière générale.. Ça s’est bien passé dans les services dans lesquels t’es passée ? » est ce qu’elle essayait? Quoi qu’il en soit, c’était … inattendu. « Heu … » je bafouillais un peu et l’oservait. « Oui, plutôt bien. Enfin … je crois » je me triturais légèrement les mains. « C’est assez … Différent de ce que je connaissais. » je levais les yeux au ciel. J’étais idiote. Bon sang. « Enfin, on s’est pas plaint de moi. Enfin je crois pas, non? » demandais-je sans réfléchir avant de me mettre à rire nerveusement. Et puis pourquoi en même temps? Personne sait qu’on est cousines …
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