On se rencontre enfin ! June&Aron

June & Aron

On se rencontre enfin !

Je sortais d’une opération qui a duré un peu plus de 5 heures. J’étais complètement vanné et je n’avais même pas eu le temps de passer prendre quelque chose à grignoter avant de me rendre au bloc. Mon métier n’attend pas  et même pour de la nourriture, je n’arrêterais pas de faire ce que je fais. J’aime tellement ce métier, cette sensation que j’éprouve lorsque je peux avoir reconstruit totalement une des parties du corps abîmée d’un patient. La complexité que peut prendre certaine opération lorsque je suis disposé à devoir frôler  certains nerfs important à une survie, ce sentiment qui prend possession de mon esprit lorsque je me demande si le patient ne va pas rejeter la greffe de peau que je suis en train de faire. Mais rien ne vaut ce plaisir de voir à nouveau un sourire sur le visage de patients qui ont souhaité une rhinoplastie ou toute autre chirurgie esthétique, ou simplement le « merci » des parents d’un enfant dont je venais de reconstruire une partie du visage. Ce jour, j’avais eu mon lot de sentiment que j’aime ressentir au bloc. Ma patiente du jour avait reçu plusieurs milliers de morceaux de verre sur le visage ainsi que sur son bras gauche et sa jambe gauche. Cette dernière s’étant jeté sur la vitrine d’un magasin pour on ne savait encore la raison puisqu’à son arrivée aux urgences, elle était directement partie au bloc. Avant que je ne puisse faire mon travail, quelques autres chirurgiens, dans une spécialité différente de la mienne, avait d’abord tout mis en œuvre afin de garder la vie sauve de la jeune femme. Puis, j’avais à mon tour activé mes doigts en or sur son corps meurtri. L’opération dura beaucoup plus longtemps que je ne l’avais imaginé, ainsi que mon résident. Une fois l’opération terminé, j’avais congédié mon résident à aller se reposer un tant soit peu et de manger un morceau. La journée était loin d’être terminé et nous n’étions pas à l’abri d’une énième urgence. Je me dirigeais vers les ascenseurs, tout en soupirant. Mon ventre criait famine et il était temps que je prenne un peu de temps pour moi et d’aller manger, surtout. Appuyant sur le bouton pour faire venir l’ascenseur jusqu’à l’étage où je me trouvais, j’attendais patiemment, me disant que j’aurais sans doute été plus rapide à prendre les escaliers. Au bout de quelques minutes, les portes de l’ascenseur s’ouvrir devant moi et me laissa une surprise dont je n’aurais jamais soupçon avoir de sitôt. Adressant un sourire à la jeune femme, j’étais comme content de la recroiser ici. Il faut dire que l’hôpital est peut-être grand mais il n’empêche pas les rencontres entre confrères. « Encore toi, Mademoiselle dont je ne connais toujours pas le prénom mais dont je sais qu’elle n’aime ni les cosmos, ni les types dans mon genre. Désolé ma belle, tu vas devoir me supporter le temps d’un voyage dans l’ascenseur.  Dommage que ce soit si court comme voyage … » Lui adressai-je en entrant dans l’ascenseur. J’appuyais sur le numéro zéro afin de me rendre à la cafétaria.

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On se rencontre enfin !

Ton déjeuner avec ta petite soeur s'était très bien passé. Comme à chaque fois que tu la voyais, elle te permettait de te détendre et de penser à autre chose. En réalité ses petites histoires t'amusait. Tu avais du mal à comprendre pourquoi elle se fermait à ce point à ses autres camarades. Certes tu n'étais pas un modèle, toi aussi tu avais trié sur le volet tes amis proches mais tu avais espéré que Roma ne suive pas tes pas. Ce n'est qu'en arrivant à ton étage que tu te rendis compte que tu avais oublié ton biper sur le plateau. Le genre d'erreur que seul un interne peut commettre. Mais tu étais distraite en ce moment. Beaucoup trop. Ce résident, ce James qui venait d'intégrer ton service te perturbait. Tu n'aimais pas son attitude, ni sa manière de procéder. A moins que ce ne soit juste son prénom qui ne te rappelle de mauvais souvenir... Tu marchas rapidement pour retenir l'ascenseur afin de t'engouffrer dedans. Ce n'est que lorsque les portes se refermèrent que tu regrettas ton geste. « Encore toi, Mademoiselle dont je ne connais toujours pas le prénom mais dont je sais qu’elle n’aime ni les cosmos, ni les types dans mon genre. Désolé ma belle, tu vas devoir me supporter le temps d’un voyage dans l’ascenseur.  Dommage que ce soit si court comme voyage … » Tu soupiras bruyamment, dégoutée d'être de nouveau tombée sur lui. Certes il avait sauvé la vie d'un de tes patients mais cela ne lui donnait aucun droit quant à ses réflexions constantes. « Si tu te tais, peut-être qu'il passera plus rapidement. » répondis-tu très sèchement.

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On se rencontre enfin !

Je ne suis pas du genre collant mais quand je veux, je sais l’être. Cette fille dont je ne connaissais pas encore le prénom m’intriguait. Elle devait avoir un certain rapport avec les hommes pour se montrer aussi froide et frigide avec moi. Je n’avais encore jamais entendu parler d’elle au sein de l’hôpital mais ça ne saurait tarder lorsque j’en saurais un peu plus concernant sa spécialisation. J’étais prêt à presque tout pour en savoir un peu plus sur la jeune femme. Alors, certes, la rencontrer dans un ascenseur n’était pas chose facile puisqu’en quelques minutes nos routes seront une nouvelle fois séparées. « Si tu te tais, peut-être qu’il passera plus rapidement. » Me lança-t-elle froidement. Je me permettais un sourire. C’était bien la première fois qu’une femme me parle de cette manière. « Quel dommage. » Je m’autorisais un regard vers elle, le sourire aux lèvres. Elle n’était visiblement pas du même avis et j’étais certain que si elle avait pu changer d’avis et prendre les escaliers, elle l’aurait fait sur le champ. « Ne sois pas aussi désagréable, tu vas passer le meilleur moment de ta journée ici même dans cet ascenseur en ma compagnie. » Mon regard s’attarda sur le sien. Elle avait des yeux d’un vert absorbant, envoutant. Un don dont on avait déjà du lui dire qu’elle le possédait. Nous étions tous les deux dans cet ascenseur et pourtant, le « voyage » me semblait bien long. Cet ascenseur devenait certes obsolète mais tout de même, pour descendre de deux étages, il mettait un certain temps. Je posai mon regard sur le dessus de la porte afin de voir à quel étage nous nous trouvions, quand quelques secousses vinrent me surprendre. Puis plus rien. L’ascenseur s’était arrêté. « Je crois que le voyage va durer un peu plus longtemps … » Dis-je en soupirant.

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On se rencontre enfin !

Tu mentirais si tu disais que tu ne trouvais pas Aron séduisant. Qui pouvait rester de marbre face à lui ? Et c'est probablement ce qui te gênait. Enfin ça, son côté arrogant et son surnom : il ne s'appelait pas The Dedger pour rien... « Ne sois pas aussi désagréable, tu vas passer le meilleur moment de ta journée ici même dans cet ascenseur en ma compagnie. » Tu levas les yeux au ciel une nouvelle fois. Qu'est-ce que tu disais... Il était tout bonnement insupportable. En réalité tu ne comprenais pas pourquoi toutes ces filles craquaient pour lui. Et tu n'étais pas idiote, tu savais pourquoi il continuait de revenir à la charge : tu allais être un trophée de plus dans sa collection. Il n'était pas tombée sur la bonne personne. Alors plutôt que de rentrer dans son jeu tu ne prononças pas le moindre mot. L'indifférence punit l'insolence. Tu fixais ton regard sur l'écran affichant les étages, en priant pour qu'ils défilent plus vite. Tu voulais juste récupérer ton badge ! Mais le chiffre ne bougeait pas, bloqué sur le chiffre deux. Tu soupiras bruyamment, sentant que tu étais pas au bout de tes peines lorsque l'ascenseur fit quelques secousses. «Je crois que le voyage va durer un peu plus longtemps … » Impossible. Tu ne pouvais aps rester bloquer là dedans. Tu détestais les ascenseurs, tu détestais ce type et tu avais un tas d'internes qui t'attendaient pour aller voir un cas que tu avais hâte de prendre en charge. Tu appuyas immédiatement sur le bouton avec la petite cloche dessinée dessus. Quelques secondes plus tard une voix te demandait quel était le souci rencontré. « Memphis Wave, je suis dans un ascenseur de l'aile gauche et je suis coincée. Pour info, Memphis Wave c'est un hôpital et nous n'avons pas le temps d'être coincé ! » Tu te reteins d'ajouter que tu étais morte de trouille et que tu étais en compagnie de quelqu'un que tu ne pouvais pas sentir. Sans aucune originalité la voix te répondit qu'ils envoyaient quelqu'un et tu te laissas glisser pour t'asseoir par terre.

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On se rencontre enfin !

L’ascenseur venait de s’arrêter et je me retrouvai coincé dans l’ascenseur avec la jeune femme brune. Je ne connaissais d’ailleurs toujours pas son prénom et j’espérais bien que ce moment passé dans l’ascenseur ferait changer les choses entre nous. Je savais déjà que je souhaitais la revoir après qu’on sera sorti de là. Je voulais apprendre à la connaitre. Elle n’était pas comme toutes ces autres femmes que j’avais pu rencontrer. Elle m’intriguait, me hantait presque. C’est comme une obstination à en savoir un peu plus sur elle, à apprendre à la connaitre, à lui faire oublier le genre de type que je suis. Alors que nous étions coincés dans l’ascenseur, la jeune femme appela de l’aide en appuyant sur le bouton nécessaire. Alors qu’elle répondait à la personne qui avait demandé quel était le souci, je venais de m’asseoir à même le sol de l’ascenseur. Même si nous étions des chirurgiens et en plus coincés dans cet ascenseur, j’étais persuadé qu’ils mettraient un certain temps avant de venir nous libérer. Une fois qu’elle eu fini de parler dans le haut-parleur, elle s’installa tout comme je l’avais fait, sur le sol. Je me passais une main dans les cheveux. Certes, j’étais en compagnie d’une jeune femme charmante mais il n’en était pas moins changé que nous étions coincés. Je soupirais, cela faisait déjà trop longtemps que nous étions là-dedans. « Je crois que tu vas devoir me supporter plus longtemps que prévu. » Lui lançais-je sur le ton de la plaisanterie. Je voulais que son opinion sur moi soit changée une fois sortie de l’ascenseur, qu’elle ne me considère plus comme un mec qui collectionne les conquêtes. « Remarque, ce petit moment passé ensemble peut nous permettre d’apprendre à se connaitre. » Je jetai un coup d’œil sur ma montre, cela faisait déjà une bonne dizaine de minutes que nous étions coincés. « Parce qu’entre nous, je ne suis pas sûr que les secours vont arriver d’une minute à l’autre, hôpital ou non, chirurgiens ou non … » Je ne voyais pas sa détresse, je ne m’apercevais pas qu’elle était mal à l’aise. Je posai ma tête contre la paroi de cet ascenseur de malheur et attendait désespérément qu’elle daigne au moins me répondre afin que ce moment me rime pas avec dépression.

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On se rencontre enfin !

Quelqu'un allait arriver d'une minute à l'autre. Quelqu'un allait venir. Tu allais pouvoir sortir. Tu ne seras pas coincée longtemps. Autant de phrases que tu te répétais en boucle dans ton esprit pour essayer de te détendre. Malheureusement ces dernières n'avaient pas l'effet escompté. Tu ne savais pas pourquoi tu avais développé ce côté claustrophobe au fur et à mesure des années. Mais dès que tu étais dans un endroit clos, particulièrement lorsque ce dernier pouvait tomber ou bouger, tu paniquais. Et voilà que le chirurgien que tu détestais le plus te proposait de faire connaissance. « Oh mais je te connais déjà : Aron, chirurgien plastique, imbus de lui-même et collectionneur de filles... » Tu soupiras bruyamment et appuya de nouveau sur l'alarme. Non tu ne pouvais pas rester coincée avec ce type. Il ne serait pas du tout à même de pouvoir te rassurer. Et puis il voulait te connaitre ? Mais tu avais envie de tout sauf qu'un homme s'approche assez de toi pour te connaitre. Personne ne semblait répondre de l'autre côté et tu t'énervas encore plus. « Non mais est-ce qu'ils se rendent compte de l'importance qu'ont nos métiers. Une heure de top coincée dans cet ascenseur et ce sont des patients qu'on perd. Ce n'est pas nos internes qui vont prendre les choses en main... » Tu laissas aller ta tête en arrière et soupira pour au moins la dixième fois. Etre coincée avec Aron et d'autant plus dans un ascenseur te paniquait. Tu étais presque sûre maintenant qu'il avait deviné que quelque chose ne tournait pas rond. Tu espérais juste qu'il n'en profite pas pour se moquer de toi. Tu croisas son regard et remarqua qu'il ne t'avait pas quitté des yeux. Tu arquas les sourcils avant de lui demander. « Qu'est ce qu'il y a ? » Il t'angoissait lui aussi à te regarder de la sorte.

June & Aron

On se rencontre enfin !

J’étais assis adossé contre la paroi de l’ascenseur. J’étais en compagnie d’une titulaire dans le service que j’ignorais et nous n’étions pas près de sortir d’ici. Elle avait l’air paniqué. Et même si je ne le paraissais pas, je voulais la rassurer. Elle avait d’autant plus l’air de me détester, pour une raison que j’ignorais puisqu’on ne s’était encore jamais croisé dans l’hôpital avant cette rencontre dans le bar. Alors quand je lui proposais de faire connaissance et qu’elle me répondit qu’elle me connaissait déjà, j’avais l’air surpris. Je ne savais pas que j’avais ce genre de réputation au sein de l’hôpital, du moins pas comme ça. « Un bon début, au moins tu me connais. Pourrais-je en savoir plus sur toi ou ce n’est pas possible ? » Oui, chaque chirurgien du Memphis Wave a sa réputation, son surnom mais personnellement, je n’en savais pas autant de chaque médecin. Je soupirai à mon tour, posant ma tête contre la paroi. J’étais partagé, entre passer un moment avec une fille qui m’intriguait et me hantait presque, et passer un long moment dans un lieu étroit coincé avec une fille qui ne pouvait pas me voir, sans même me connaitre. « Reste calme, ce n’est pas en t’énervant que ça va s’arranger, et encore moins faire venir quelqu’un. » Je la sentais paniqué. Et je pense que j’aurais pu la rassurer par n’importe quel moyen que rien n’aurait suffit, ni réussi à la rassurer. C’était même pas la même de tenter de téléphoner à quelqu’un, aucun réseau ne passe dans l’ascenseur. Je regardai ma montre, cela fait déjà plusieurs minutes que nous étions dans l’endroit clos. Je posai de nouveau mon regard sur la jeune femme qui me tenait compagnie, elle angoissait vraiment à l’idée de passer la journée ici, et avec moi visiblement. « T’as pas l’air bien. T’es claustro ? » Lui demandai-je afin d’en être sûr. Bien que je pense qu’elle n’aurait pas voulu en parler. J’attendais sa réponse même si j’avais déjà la réponse. Je soupirai à nouveau. Il ne manquait plus ça qu’elle le soit. Je n’étais pas un expert dans la claustrophobie et je pense que je n’étais pas le mieux placer pour la rassurer. Mais j’avais envie d’essayer, de lui montrer que je n’étais pas qu’imbus de moi-même et collectionneur de femmes. « Si je peux faire quelque chose pour te rassurer, pour te calmer, fin quoi que ce soit, dis le moi. »