mc steamy has struck again (+) flynn & wyatt

La chirurgie plastique. Hallelujah. Je n'aurais jamais pensé être aussi heureux de grimper deux étages de plus ! Je ne sais si c'est Dieu qui a entendu mes prières ou si j'ai simplement réussi à exaspérer mes collègues deux étages en-dessous mais je suis enfin de retour dans ce service qui me fait rêver. Connie Welsh. Une taquinerie un peu trop machiste à son goût et voilà qu'elle m'envoyait passer une seconde chez les obstétriciennes. Il faut dire qu'elle a trouvé la punition parfaite à m'infliger... Ma seule appréhension ce matin en foulant le sol du 4ème étage ? Voir à coté de quel nom est écrit O'Donnell sur le tableau. Si c'est Welsh, je suis mort. Encore une fois. Mais pour mon plus grand plaisir, c'est Saunders que je vois écrit. Si je n'étais pas si fier et orgueilleux, j'aurais surement sauté au plafond. Déjà que mes yeux doivent pétiller comme ceux d'un gamin devant une boite de chocolat à Noël... Saunders. Dr Flynn Saunders, aka le titulaire en chirurgie plastique avec lequel il faut travailler. Le titulaire qui m'a convaincu que je voulais faire de cette spécialité ma vie. Celui qui m'a marqué quand j'ai débuté mon internat. Celui qui m'a fait réagir, qui m'a repris, parfois humilié, parfois fait bosser des heures durant, ou passer des journées à le suivre sans ouvrir la bouche. Un tyran pour certains, un con pour d'autres, mais pour moi c'est surtout un exemple. C'est ce genre d'homme, de chirurgien, de phénomène que je veux être. Craint par les faibles, admiré par les meilleurs.

J'arrive donc ce matin là, 7h pétante à l'hôpital, en tenue de combat, deux cafés dans les mains, au secrétariat du service, en attente du titulaire du jour. Reconstruction faciale d'un jeune touché par une maladie génétique, ça ne se manque clairement pas ! C'est rare, c'est plein d'adrénaline, c'est captivant, c'est tout moi en fait. Il étit vraiment temps que je remette le pieds ici, je ne supportais plus les gémissements de femmes enceintes... Et sans que j'ai le temps de m'en rendre compte, mon regard se perd sur une interne qui passe par là. Enfin... Sur l'anatomie postérieure de l'interne vous voyez... Moi je vois en tout cas. Je vois bien. Très bien. Et j'espère voir encore mieux d'ici peu. Mais avant ça, je sens une présence à mes côtés et un raclement de gorge vient retentir dans mes oreilles. Merde. T'es idiot O'Donnell, t'es idiot. " Oh... Dr Saunders. Je vous attendais justement ! Je suis ravi d'être de retour ici ! " Rattrape toi comme tu peux, c'est ça. Je lui tends alors le café, me tournant vers lui pour quitter définitivement des yeux la précédente créature. Place au boulot, l'amusement on verra plus tard. Autrement dit, à la pause. " J'ai revu le dossier du patient atteint du syndrome de Cruzon, c'est bien aujourd'hui la reconstruction faciale partielle ? " Voilà qui est mieux. Bravo gamin.

Spoiler:

 

Let him know that you know best cause after all you do know best.
Try to sli past his defense without granting innocence.

crédit/ ✰ tumblr ~ the fray.
Flynn se préparait pour une lourde opération. Il avait pris depuis quelques mois en charge une patiente avec une lourde pathologie. En effet, elle est atteinte du syndrome de cruzon qui est une maladie génétique déformant le visage. La jeune femme est âgée d'une vingtaine d'années autrement dit elle se trouve encore à l'aube de sa vie. Bien sûr Flynn fut intéressé par la complexité du cas, par les retombés sur sa réputation, mais aussi sur par la jeune femme. Il comprenait sa douleur d'être coincé derrière un visage qui n'est plus le sien, qui ne reflète en rien sa personnalité. Flynn lui a donc promis de faire tout ce qui est dans son pouvoir pour améliorer sa situation. Il avait appris à connaître sa patiente il était heureux que le jour de l'opération arrive enfin. Il n'était pas nerveux parce qu'il connaissait l'opération sur le bout des doigts, il s'était longuement entraîné. Il était plus que jamais prêt. Flynn faisait sa ronde lorsqu'un des internes vint à sa rencontre. Wyatt qui ne voyait que par la chirurgie plastique. Par son caractère il lui rappelait sa jeunesse, mais aussi son immaturité. Flynn voyait son talent, mais il ne voulait pas qu'il passe à côté d'une excellente formation générale alors il ne le prenait pas toujours dans son service. Il était même encore plus exigeant envers lui afin d'obtenir le meilleur de lui-même. Il voulait transmettre à sa façon toute la complexité de sa spécialité. Il ne voulait pas en faire un intéressé de plus par l'argent et non pas par l'amour de la spécialité. Comme toujours Wyatt essayait d'avoir son attention du mieux qu'il pouvait. Flynn ne répondait rien à la flatterie. Il savait ce qu'il essayait de faire maladroitement, il le savait parce qu'il avait été à sa place même s'il avait l'impression que ça faisait un million d'années. Au moins il avait eut la bonne idée de lui apporter son café. En guise de merci il fit un mouvement de la tête. Cette fois-ci plus adroitement Wyatt lui parla de la procédure qui l'attendait aujourd'hui. Il savait très bien que ça allait se dérouler bientôt. Il tentait donc de tâter le terrain afin de savoir s'il aurait la chance d'assister sa personne. C'était légitime et intelligent de sa part. « Effectivement gamin, c'est aujourd'hui que je vais changer la vie de cette femme. » Lui répondit Flynn. Il choisissait très bien ses mots, il les avait pesé avant de les dire. Il savait qu'il allait le faire et non pas essayer. Il partait du principe que ce sont les gens médiocres qui essayent. Il était totalement sur de lui et de ses compétences. « J'imagine que tu as revu entièrement la procédure. » Rajouta le jeune homme tout en le regardant dans les yeux. C'était le moment pour Wyatt de saisir la perche qu'il lui tentait et de dire quelque chose d'intelligent. Evidemment Flynn avait pensé à lui pour l'accompagner, mais il ne voulait pas que ça soit aussi facile. Wyatt devait lui montrer qu'il savait faire autre chose que de lui cirer les bottes. Il voulait le pousser dans ses retranchements et en faire ressortir la réussite.

Gamin. Qui m'appelle gamin ? Pire que ça, qui est-ce que je laisse m'appeler gamin ? Et bien personne. Personne à part mon père. Et lui. Lui parce qu'il est Flynn Saunders. Parce qu'il est le résident le plus réputé, respecté, adulé du coin. Tout simplement parce qu'il pourrait me donner tous les surnoms qu'il veut en échange de ses connaissances, son expérience et sa dextérité. Parce que je le laisserai m'appeler mon petit chat devant la femme la plus sexy de l'hôpital sur simple opération en échange. Je sais ce que je veux. Je sais ce que je vaeux faire de ma vie, de mon avenir, des nombreuses années qu'il me reste à passer en blouse blanche. Et je ferai strictement tout pour y parvenir, autant vous prévenir. Je le regarde donc faire son coq, l'écoute même me demander avec un air paternaliste si j'ai bossé la procédure. Tu déconnes ? Je la connais par coeur ta procédure ! Du début à la fin, d l'endroit exact où tu incises jusqu'au moment où ton bistouris touche le dernier os. Mais je vais t'en faire un résumé relativement complet et digne pour que tu comprennes tout ça sans qu'on arrive à la bourre au bloc. " Evidemment ! Etant donné que dans ce syndrome, les os du crâne se sont soudés prématurément, ils empêchent l'expansion totale du cerveau et il va donc falloir remodeler ses os pour laisser les hémisphères prendre leur taille adulte. L procédure préconise de commencer par un remodelage fronto-cranien avant de procéder à l'avancement de la face, au replacement correct des orbites, puis rétablir le bon placement de la mâchoire et des articulations osseuses. " Et voilà pour un bon étalage de connaissance ! Il ne pourra pas dire que je ne me suis pas renseigné sur le sujet - de même pour la jeune fille qui écrit ces quelques lignes... -. J'ai laissé mon regard planté dans le sien pendant toute mon explication, prêt à bondir à chaque question ou à détailler n'importe quoi sur simple demande. Je sais tout. Le café c'est bien. La belle gueule c'est bien, surtout en plastique. Mais les connaissances, le cerveau et tout ce qui se rapporte à la matière grise qui grouille dans mon crâne c'est encore mieux. Est-ce que monsieur est convaincu que j'ai tout ce qu'il faut maintenant ? Et bien, autant lui demander. " Vous pensez que je pourrais assister à l'opération ? C'est quand même assez rare d'avoir l'opportunité d'en voir une de si près... " Je n'ai pas le culot dans ma poche non plus, c'est certain. Merci de l'avoir remarqué.

Flynn était impressionné par les connaissances de Wyatt sur le sujet. Il voulait réellement être sur l’opération. Il avait fait des recherches, avait mis du temps et des ressources. Ça lui changeait de l’idée qui se faisait de lui. Il le trouvait brillant, mais paresseux. Il se contentait de ses acquis, mais plus le temps passe plus il semble redoubler d’efforts pour lui prouver qu’il se trompe. Il lui donnait une raison de le prendre sur le cas. Une autre raison que le fait que Connie ne veuille plus lui adresser la parole. Il n’avait pas envie d’attiser la colère infondée de la jeune femme. « C’est correct. » Lui répondit simplement Flynn. Il ne laissait pas transparaître d’émotion particulière. Il ne voulait pas que le jeune homme prenne la grosse tête. Il n’y a rien de pire qu’un résident trop sûr de lui. Wyatt pris son courage à deux mains et lui demanda clairement d’être sur le cas avec lui. Il savait le brosser dans le sens du poil en mettant en avant la complexité de l’opération, sa rareté. Il évitait de lui lécher inutilement les bottes. C’était déjà mieux. Il voyait Wyatt les yeux plein d’espoir. Il avait le choix entre le prendre sur le cas ou briser ses rêves. Flynn se serait volontiers amusé à lui faire une blague, mais ça n’était pas le moment. « Tu as raison c’est une opportunité qui ne se présente pas souvent dans la vie d’un jeune médecin. » Lui répondit Flynn. Il voyait Wyatt toujours suspendu à ses lèvres. Il avait les rêves d’un résident entre les mains et il aimait maintenir le suspense quelques secondes. « Soit là à 14 heures ! » Rajouta Flynn. Flynn ne le prenait pas parce qu’il lui demandait, il le prenait parce qu’il pensait qu’il avait les compétences nécessaires pour l’assister sur une telle opération. Il lui offrait une chance inédite d’apprendre sur un cas qui ne reviendrait pas de sitôt. Il allait faire partie de quelque chose de grand.

C'est correct. Evidemment que c'est correct ! Tu crois que j'ai passé ma soirée et une bonne partie de ma nuit à réviser cette procédure au lieu de passer du bon temps dans le lit de ma coloc, pour dire des conneries ce matin ? Evidemment que je sais ce que je dis sur le bout des doigts. Sinon, je ne le dirai pas. Je ne suis pas l'idiot du village à la belle gueule, celui qui drague les infirmières, se fait les internes et finira en médecine du travail. Je sais ce que je vaux, je sais ce que je fais et personne ne pourra me faire changer d'idées. Je continue ma petite tirade en concluant par une demande claire et précise : participer à cette opération. Flynn va-t-il accepter ? Le Dr. Saunders va-t-il me laisser une chance d'assister à cette opération et peut-être d'y participer ? Après tout, j'ai déjà fait mes preuves ! En partie en tout cas. Je ne suis plus un interne, je suis un résident en 2ème année et il ne me manque que quelques mois pour faire officiellement parti de son monde. Il faut absolument qu'il me laisse la porte entrouverte. Et pour mon plus grand plaisir, après m'avoir vanter les mérites de cette chirurgie, il m'ouvre la fameuse porte. Hallelujah ! Un sourire béat a du s'imprimer comme par réflexe avant que je ne réponde : " Merci beaucoup Monsieur, j'y serai. " Quand j'aurai revu une fois de plus le derniers détails techniques une fois bistouris et lame en main. Je n'ai pas le droit à l'erreur. C'est le jour ou jamais de montrer de quoi je suis capable, tel un O'Malley dans un ascenseur vous voyez. " Si je peux me permettre de vous poser une question... Quel conseil vous pourriez me donner pour me perfectionner dans le domaine de la chirurgie plastique ? " Aller, demi-dieu, t'es docteur, t'aimes étaler ta science et moi je t'en donne l'occasion. Explique moi tout, dis moi tout, je suis tout ouï.