like a domino (r. cait )

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Portable en main, Sam se rendit vers la salle de pause. Depuis son embauche, il y a deux heures, elle avait déjà vu naître trois bébés. Elle n'irait pas jusqu'à dire qu'ils étaient tous aussi beaux les uns que les autres, mais le premier avait son charme. Non, tout les bébés qui viennent de naître ne sont pas magnifiques et elle est bien placée pour le savoir. Elle en voit des quinzaines naître chaque jours. "C'est ma pause! Rejoins moi si tu peux, c'est moi qui paie le café cette fois." Avait-elle envoyé à sa meilleure amie, Cait. Et, bien entendu, si il y avait eut un bébé magnifique à la naissance c'était bien celui de Cait, Paul son filleul. D'ailleurs, lorsqu'elle lui avait rendue visite, cette dernière n'avait pas hésité à lui demander si son bébé était beau. Parce que, elle, elle n'était pas objective, Paul était sa merveille et c'est tout à fait normal. Sam avait analysé de haut en bas le nourrisson et après avoir grimacé, elle avait lancé un regard optimiste à sa meilleure amie, puis lui avait dit A part le fait qu'il soit tout fripé, ne t'inquiète pas, il aura du potentiel. Ce qui avait bien fait rire Cait sur ce coup. Effectivement, Paul était devenu un petit garçon magnifique et il était toute la fierté de sa marraine.

Après lui avoir répondu qu'elle serait là dans cinq minutes, Sam était déjà entrain de commander deux cafés bien serrés, comme à leurs habitudes. Elles s'arrangeaient toujours a être ensemble en même temps pendant les pauses. Malgré le fait qu'elles se voyaient tout le temps, elles avaient toujours pleins de trucs à se raconter. Sam ne savait plus trop depuis combien de temps elles se connaissaient, mais elle connaissait sa meilleure amie par coeur. Elle connaissait sa vie, tout ses petits secrets et inversement. Cait était la seule personne qui était au courant des allées et venues dans le service des soins palliatifs pour rendre visite à sa mère malade. Et ça, peu de personnes sont au courant. Elle appuya sur la touche 'café corsé' sur la machine après voir mit la pièce. En attendant, elle guetta de temps à autre la porte. C'est qu'elle était bien en retard la miss. Mais Sam était indulgente. Elle avait plus de responsabilité qu'elle.

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La crainte qui se lisait sur le visage de ta patiente avait le don de te rappeler que ton fils dispensait la même lorsqu'il se rendait en ta compagnie dans les locaux hospitaliers. Atteint d'un asthme particulièrement coriace et profond, les visites tous les mois chez le médecin avait tendance à le crisper, le mettre mal à l'aise , réveillant de vieux démons quand bien même il en avait l'habitude. Tu considères la petite fille d'une expression sereine et communicative avant de la gratifier d'un sourire afin d'obtenir son attention et sa confiance. Victime d'un accident de vélo qui avait entraîné de lourdes complications – par la suite – la fillette de dix ans se devait de suivre désormais une rééducation intensive. Tu prendrais le temps nécessaire pour venir l'aider à s'acclimater à toute cela. Tu aimais être en harmonie dans ton travail mais surtout être à l'écoute du mal de tes patients, cela étant le plus important pour toi. « Tout va bien se passer ma grande, on va prendre notre temps pour te remettre d'aplomb, d'accord ? ». Une intonation emplit de sincérité mais surtout de douceur auquel ton rire est un écho de vérité. La blondinette hoche vigoureusement la tête avant d'émettre un rire entendu. « Super, on se revoit jeudi alors ? ». Les parents de la gamine te serrent la main tout en te remerciant avant que tu ne quittes la pièce laissant ainsi l'infirmière prendre le relais. Tu jettes un bref coup d’œil à ta montre. Il était encore tôt, ta journée de travail était loin d'être finie mais il était temps de prendre une pause, ta prochaine visite n'étant pas avant une bonne heure et demie. Tu glisses les mains dans tes poches et tu saisis ton portable où ton écran présente une bonne dizaine de messages dont un de Sam. Cette dernière t'attendait à la salle de repos, la pause avait sonné également pour ta meilleure amie. Parfois le hasard faisait bien les choses. Vous travaillez toutes les deux à différents niveaux mais bien souvent dans le même service ce qui vous permettez de vous voir assez souvent. Tout en prenant le chemin de la salle de repos, tu ne peux t'empêcher de songer au passé. Ce dernier faisait à nouveau surface et le retour de Milo rajouter de l'huile sur le feu. Décidément, l'existence avait un degré de rancune contre toi ! Sur cette pensée, tu pousses la porte de la pièce de repos, ta meilleure amie étant en train de prendre un café. Tu entames la chanson du lapin blanc dans Alice au pays des merveilles, un clin d’œil à ton éternelle habitude. « Quoi ? Okay, okay j'arrête ... ». Dis-tu en rigolant avant de lui faire la bise. Tu savais combien cette manie avait le don d'agacer quelques fois mais cela te faisait rire quand même.

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Saleté de machine! Encore une fois, la machine faisait des siennes et elle ne savait pas pourquoi, mais ça tombait toujours sur elle. Pauvre bichon. A vrai dire, ce n'était pas le cas, mais elle le pensait. Et rien ni personne ne pouvait lui dire le contraire. Personne ne l'avait jamais prouvé. Et étant une des femmes les bornées et têtues de cette planète, il était compliqué de lui démontrer qu'elle avait tord. Après avoir mit un coup dans la machine, cette dernière se décida enfin à fonctionner, lorsqu'à ce moment là, son chef de service lui tapota sur l'épaule et lui dit avant de disparaître. Je crois bien qu'à force vous allez devoir passer votre 'maigre paye', comme vous le dites assez souvent, dans une nouvelle machine. Sam se retourna, puis souffla d'un air agacé et dépassé. Puis elle tira la langue d'un air enfantin, lorsque ce dernier lui avait tourné le dos.
C'est ainsi qu'arrive, en chantonnant, cette chère Cait. C'était pas trop tôt. Cette fameuse chanson lui tapait sur le système. D'ailleurs, cette chanson était celle qui pourrait correspondre le mieux à sa meilleure amie. « Quoi ? Okay, okay j'arrête ... » Elle lui tendit son café en arquant un sourcil lorsque celle ci lui fit la bise Tiens! Il doit être gelé. Ce n'était pas le cas étant donné qu'avec la brève panne de la machine il venait tout juste de se terminer. Puis, elle pouffa légèrement de rire. Sérieusement, elle ne pouvait pas lui en vouloir. Les retards légendaires de Cait faisait tout son charme. Enfin, pas tout, mais c'est pour ça qu'elle ne pouvait pas lui en vouloir. On a de la chance de tomber en même temps en pause en ce moment! Sauf que ma vie, en ce moment, est tellement inintéressante que je n'ai rien à te raconter. dit elle avec un brin de sarcasme dans sa voix mélodieuse. Puis, tout en la désignant d'un bref coup de tête, elle touilla son café encore bouillant. Et toi ? Quoi de neuf dans ta vie depuis hier ?

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A la vue de la moue agacée de ton amie, tu saisis assez facilement le message. La machine à café faisait encore des siennes. Une histoire de cœur et de haine entre ces deux-là. Tu entendais souvent Sam râler contre le distributeur et pour preuve tu l'avais à de nombreuses reprises s'énerver contre ce dernier. Une attitude qui dans le service avait tendance a la faire rire. La brunette te tend le gobelet de caféine dont les effluves diffusent une odeur agréable mais tu sais que tu ne termineras jamais le breuvage. Certains adulé le café, toi tu peinas à en consommer. « Tiens! Il doit être gelé. ». De l'ironie signé mademoiselle Mitchell, c'était aussi simple et charmant que cela. Tu esquisses un sourire amusé avant de répondre d'une voix tout aussi moqueuse. « Mais c'est que tu montes sur tes grands chevaux en plus. ». Tu ne peux t'empêcher de réprimer un énième sourire. L'habitude de ces moments avait la légèreté de te tirer de tes pensées qui ces derniers temps ne cessent d'osciller entre débat et colère. « On a de la chance de tomber en même temps en pause en ce moment! Sauf que ma vie, en ce moment, est tellement inintéressante que je n'ai rien à te raconter. ». Te dit-elle un brin narquoise. Seulement tu sais aussi que derrière son sarcasme – presque habituel – se cache des choses bien plus ancrées en profondeur. Cependant, elle avait raison sur un point : vous vous croisiez davantage dans la salle de repos qu'entre deux couloirs dans le service des naissances. « Il faut dire merci à mes plus jeunes patients, ce sont les meilleurs d'ailleurs ! Ne dis pas ça, je te connais assez pour savoir qu'il se passe toujours quelque chose de passionnant dans ta vie … Tu me caches quelque chose ou quoi ? ». Ton interrogation n'a rien de réellement curieux mais juste à l'inciter à t'en faire part. C'était comme ça entre vous, on propose, on ose et on choisi de se confier ou pas. Elle avait juste besoin d'un point de départ pour commencer. Tu fronces légèrement les sourcils avant de te laisser tomber sur l'un des canapés de la pièce. « Et toi ? Quoi de neuf dans ta vie depuis hier ? ». Voilà deux questions dont tu te passerais bien mais en toute honnêteté il n'y avait rien de nouveau si ce n'est les joies d'un quotidien et des prouesses de Paul en matière artistique. Tu avais passé la soirée à tout nettoyer quand bien même son attention était des plus adorables. « La dernière idée révolutionnaire de ton filleul. Il pensait à repeindre la chambre de River en couleur plus vives, je te laisse imaginé sa tête et les dégâts. J'ai passé la soirée à tout remettre en ordre ... ». Déclares-tu tout en secouant la tête sans pour autant cacher ton sourire. Oui, tu avais passé la soirée à tout ranger mais surtout à éviter les appels de Milo qui avait eu ton numéro de téléphone on ne sait comment.