singing the song of angry men (isaiah)

✃  You are my paradise, but maybe I'm your hell
 

« Rookie ! » Il roule des yeux. Après six mois ici, il n’arrive toujours pas à s’habituer à ce surnom. Chaque fois ça ne rate pas, il a l’impression qu’on appelle un chien jusqu’à réaliser que non, c’est bien lui qui est demandé. Le surnom n’est pas méchant alors il préfère s’en amuser et ignorer les gentilles moqueries. Décidé, il y répond et comble les mètres le séparant du chef d’équipe. La nuit s’annonce longue, une bombe a explosé dans la rue voisine et les blessés arrivent déjà en nombre dans le petit hôpital de fortune. Ici, tout est éphémère, construit sur du rien pour redevenir un jour du rien. « La prochaine vague de victimes ne va pas tarder à arriver, je vous veux prêt. Rookie, Spence et Saul vous réceptionnerez les arrivés et les amèneraient ici, en salle de triage. » Annonce le chef d’équipe en désignant d’un mouvement de tête la pièce dans laquelle tous se tiennent. Cette dernière n’est autre que la salle d’attente mais a été réquisitionnée par manque de place. Personne autre que le personnel n’est désormais autorisé dans les lieux. Isaiah hoche la tête et suit deux de ses comparses à l’entrée du bâtiment là où les secours apporteront les prochaines victimes. A l’extérieur, il est un instant frappé par le calme de la nuit. Les cris de panique ont cessé et la ville semble plus que jamais endormie. Mais le cauchemar est bien réel et rapidement il refait surface. Les secours arrivent et son lot de mourants et de sang avec. Les six derniers mois d’enseignement sont alors requis et dans un seul réflexe le jeune homme agit. D’un regard il prend note des plus atteints et indique les différentes salles où ils doivent être conduits. Lorsque l’amont de blessés diminue, il va aider un secouriste à soutenir une personne nouvellement estropiée. A l’intérieur, toute preuve d’un calme passé est définitivement envolée. Le chaos règne. Les suppliques des mourants, les angoisses des vivants s’entremêlent dans une cacophonie inaudible. Puis, au milieu du désordre, il l’entend. Cette énorme explosion. Il l’entend avant de la ressentir. Il n’a pas le temps de s’interroger qu’une onde ce choc le propulse violemment contre un mur à l’autre bout de la pièce. A terre, il ne comprend pas plus. A dire vrai il ne cherche pas. Il a juste mal. Il voit le plafond se fissurer et s’abattre en partie sur lui. Il sent le sang s’insinuer dans sa bouche. « Pu…tain. » Grogne t-il difficilement. De nouveau ce calme après l’invraisemblable puis presque aussitôt les cris, l’horreur de la réalité. Une seconde bombe vient d’exposer et l’hôpital a été touché, sévèrement. Prisonnier de l’épais brouillard de poussières, Isaiah ne distingue rien. Il ne voit rien. Ses yeux refusent de lui obéir tandis que ses oreilles lui imposent un horrible sifflement insistant. Il tente une nouvelle fois d’ouvrir la bouche, d’appeler à l’aide mais sa bouche fait sa capricieuse. Du sang en sort mais aucun mot. Aveugle, sourd et muet qu’il est. Comme si elle se sentait oubliée, la douleur frappe de nouveau. Sa tête joue un tamtam effréné, sa respiration est saccadée. La peur l’envahit. Il n’a pas envie de mourir, ni ici ni ailleurs, mais les statistiques ne jouent pas en sa faveur. Il réalise bon joueur que ses chances de survie sont minces. Le plafond menace une nouvelle fois de l’écraser et toutes personnes susceptibles de l’aider sont elles aussi envahies sous les décombres. Subitement, il a une pensée pour sa famille laissée de l’autre côté du globe. Il pense à l’impact que sa mort aura sur eux. A l’ironie de mourir de ses blessures lui qui dix minutes plus tôt essayait de sauver des vies. Non, il ne veut pas mourir mais il n’a pas son mot à dire. Face au chaos et à la mort, il préfère fermer les yeux. Vaine tentative pour y réchapper. Au loin, il n’entend pas les cris des locaux venus leur porter de l’aide. Il commence le deuil de sa propre personne, se remémorant les quelques moments importants de sa courte vie. Il n’a que vingt-deux ans alors ça ne va pas très loin. Il serait prêt à tout pour passer un instant de plus avec les siens. Rien qu’une ou deux minutes pour les serrer dans ses bras et leur dire sans honte combien il les aime. Mais il sait qu’il n’aura jamais ces minutes parce qu’il va mourir. C’est imminent. Les ténèbres l’envahissent déjà, si bien qu’il n’a pas conscience des paires de mains venues débarrasser son corps des débris. Il ne sent plus la douleur pourtant si vive et présente. Le sommeil éternel l’appelle et il succombe. Il en a assez d’espérer, il laisse son esprit s’évader à jamais. Peut être reviendra t-il compter comment est l’au-delà.

 

Petit frère, je t'aime déjà
bienvenue ici

Citation :

il ne réalise pas encore que de soigneur il est passé patient.

mon bébé isaiah.

annnnh c'te famille de malade
faudra bien prendre soin du p'tit frère les loulous

Logan
Bienvenue sur le forum et bon courage pour ta fiche

aaaah j'adore l'idée ! réserve moi un lien
bienvenue

merci les beautés
c'est quand tu veux où tu veux pour le lien June

merci à tous les trois
il n'y a jamais trop de Jagger, jamais

Citation :

Exception faite de Big Billy, la brute du quartier aux cheveux roux et à la dent de devant en moins, dont il a demandé à ses frères de se charger. Personne ne revu plus jamais Big Billy.

Les gars, je crois qu'on a un meurtre sur le dos, on a tué Big Billy. Puis j'approuve, jamais trop de Jagger.

personne n'a parlé de meurtre, juste d'une disparition inquiétante

omg, mini-jagger est trop jnsjoijdoiejoi j'espère qu'il va s'en sortir (genre je connais pas la réponse ) bref, je valide avec grand plaisir, je suis fan de l'idée du stage en irak Bon jeu